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désordre

 

Qu’est-ce que le désordre

Bernard est comptable au sein du service comptabilité d’une grande entreprise. Il est rigoureux et reconnu pour cette qualité. En même temps, il est perçu comme quelqu’un de maniaque, car il a un goût prononcé pour l’ordre. Et surtout, il réagit de manière virulente lorsqu’il y a du désordre dans son bureau, ou qu’il y a une procédure qui est mal appliquée. Le retour qu’il reçoit de ses collègues est désagréable. Il souhaiterait se libérer de cette réaction face au désordre.

 

Ici, le désordre est défini comme une situation qui sort d’un cadre établi.

 

 

D’où vient le désordre ?

L’inconscient se construit sur la base de la survie

Avant 7 ans, notre cerveau est immature. Notre inconscient n’a pas les moyens de mettre en place des stratégies complexes. Il met donc en place des stratégies binaires du type :

  • C’est blanc ou noir
  • C’est vrai ou faux
  • C’est bon ou mauvais

 

De plus, l’inconscient va chercher à assurer notre survie ceci en assurant :

  • Notre sécurité matérielle (si je perds mes parents, je ne peux pas survivre…)
  • La nourriture affective nécessaire à notre survie (Voir l’expérience de Frédéric II)

 

L’inconscient se construit avec un ordre. Toutes ses stratégies reposent sur la priorité qu’est la survie et la stratégie d’évitement.  :

« J’évite le danger pour être en vie »

 

Ceci a pour conséquence de mettre en place des stratégies du type :

  • J’interdis le « non » pour être en lien et avoir l’amour de mes parents pour survivre
  • J’interdis la malhonnêteté pour correspondre à la référence familiale.

 

Chaque stratégie est ce que j’appelle un enfant protecteur qui vise à éviter une situation de non-amour et ainsi assurer ma survie. Chacun de ses enfants protecteurs est focalisé sur ce qu’il souhaite éviter car il a peur de mourir. Pour donner une image, cette peur  de l’enfant protecteur est comme s’il roulait en voiture à 300km/h, le regard focalisé sur ce qu’il faut éviter. C’est tellement rapide qu’il n’a pas les moyens de voir ce qui se passe autour.

Vitesse

 

Bernard réalise que le désordre fait écho avec une situation de « non-accueil » de son enfance. L’aversion qu’il a par rapport au désordre est un enfant protecteur qui cherche à correspondre à la référence des figures d’autorité de son enfance. Il prend conscience que le désordre est associé à un danger pour son inconscient et que c’est la raison pour laquelle il réagit de manière si virulente. Cette peur est comme rouler à 300km/h. Elle est focalisée sur l’évitement du désordre pour vivre le bien-être et elle ne voit pas que ça va engendrer des tensions auprès de l’entourage.

 

 

Le conflit entre les stratégies de survie

L’inconvénient de ce mode de fonctionnement, c’est que chaque enfant protecteur est dans sa bulle. Un enfant protecteur ne voit pas que sa stratégie d’évitement peut entrer en conflit avec un autre enfant protecteur :

 

  • Si j’interdis la malhonnêteté, je dis « non » à la malhonnêteté !

 

Il y a un conflit entre la stratégie interdisant le « non » et celle interdisant la malhonnêteté.

Nous avons de nombreuses stratégies de survie et certaines sont en conflit les unes avec les autres. Ce qui engendre un « désordre intérieur ».

 

Le désordre intérieur vient d’un ordre déterminé par la stratégie :

  • Éviter le danger pour survivre

 

C‘est l’immaturité du cerveau et son incapacité à mettre en place des stratégies complexes qui fait que l’ordre engendre un désordre intérieur.

 

Bernard voit qu’il y a un conflit en lui entre une stratégie « Mettre de l’ordre » et une stratégie « Être en lien ». Ce qui engendre un désordre intérieur qui est à la source de sa tension.

 

 

Les conséquences désagréables de l’ordre basé sur la survie

Comme nous l’avons vu précédemment, l’ordre basé sur la survie met en place des stratégies simples face à une réalité complexe. L’inconscient cherche à appliquer une « règle » quelle que soit la réalité.

Ce mode de fonctionnement vient de notre cerveau limbique que nous avons avant 7 ans. Il n’a pas les moyens de gérer la complexité et continue à appliquer des règles simples.

Ce mode de fonctionnement est très utile quand il s’agit d’apprendre à conduire ou autre. Une fois que c’est intégré, c’est automatique. Ce fonctionnement est rapide et consomme peu d’énergie.

Or, quand c’est complexe, cette partie du cerveau est censée passer la main au néocortex. C’est la partie du cerveau qui sait gérer la complexité. Le cerveau limbique ne passe pas la main au néocortex, car il a peur. Son expérience passée lui a appris que cette stratégie d’évitement est nécessaire, par conséquent, il continue d’assurer la survie.

Pour donner une image, nous pouvons penser à une personne qui laisse tomber un objet lourd sur un de nos orteils. Notre attention va être focalisée sur la douleur et sur l’orteil. Ceci engendre un déplacement de notre centre d’attention vers l’extérieur :

Focalisation

 

L’inconscient en focalisant sur l’élément à éviter à l’extérieur se coupe de l’intérieur. Ce mécanisme a pour effet de nous couper de notre essence, de notre guidance intérieure, qui est notre centre intérieur. C’est cette déconnexion de soi qui engendre la souffrance.

Il y a une quête pour retrouver l’espace du centre et la clarté. La clarté permet de voir que « ce qui est » ne peut pas être autrement. Le centre permet de voir l’ordre dans le déroulement de la vie. Même pour ce qui est communément jugé « mauvais ». Depuis ce centre, il est possible d’agir et non de réagir.

Or une fois que je suis excentré, mon inconscient va vouloir changer l’extérieur pour remettre de l’ordre. En découle une logique de pouvoir sur l’extérieur et les conflits qui vont avec.

 

Bernard prend conscience que sa quête d’ordre est une quête de clarté intérieure. Il s’aperçoit qu’il cherche à changer l’extérieur pour vivre cette clarté. Bernard comprend qu’il n’a pas de pouvoir sur l’extérieur et que ce mécanisme ne peut engendrer que du conflit. Il souhaiterait savoir comment se libérer de ce mode de fonctionnement.

 

 

Comment ne plus subir l’ordre et le désordre

Prendre conscience que le désordre est l’ordre de la vie

Comme nous l’avons vu précédemment, le désordre vient d’un ordre, d’une stratégie d’évitement du danger :

  • Éviter le danger pour survivre

 

C’est la simplicité des stratégies qui fait qu’elles entrent en conflit les unes avec les autres. Ce qui génère un désordre intérieur et extérieur :

  • Désordre intérieur : Une stratégie veut dire oui et une autre veut dire non
  • Désordre extérieur : Une personne veut dire oui et une autre veut dire non

 

Le désordre vient du déroulement de la vie avec la simplicité des mécanismes vivant face à la complexité de la vie.

Le fait est que la réalité ne peut pas être autrement que comme elle est. Il y a une logique au désordre. Un ordre simple face à une complexité engendre un désordre apparent.

 

Bernard se rend compte qu’il n’y a pas réellement de désordre. Mais qu’il y a des systèmes de survie simple qui se rencontrent et entrent en conflit. Cette complexité engendre un « désordre apparent ». Il réalise que la lutte contre le désordre vient de la vie qui a comme ordre l’évitement du danger. Bernard voit que le désordre est l’ordre de la vie. Il perçoit l’ordre derrière le désordre apparent. Ce qui lui donne accès à une stabilité intérieure.

 

 

Revenir au centre

Comme nous l’avons vu, il y a un déplacement du centre de l’attention sur ce qui est douloureux. Cette vision réduite engendre une volonté de changer le stimulus extérieur. Ce qui génère des conflits.

Une des approches est de revenir au centre pour avoir une vision de la complexité. Pour ça, il faut « débrancher » la partie du cerveau qui est à l’origine des mécanismes de survie qui m’a excentré. Pour accéder à la capacité de gérer la complexité et percevoir l’ordre dans le désordre apparent.

 

Pour ce faire, il faut saturer le cerveau limbique en utilisant une de ses limites : sa mémoire ! En effet, le cerveau limbique ne sait gérer que la simplicité. Et il sature quand on présente plusieurs informations en même temps (environ 5).

Par exemple, je me focalise en même temps sur :

  • Mes pieds dans mes chaussures
  • Mes cuisses sur la chaise
  • Mes mains
  • Mes épaules
  • Ma respiration

 

(Pour aller plus loin, lire l’article « Comment lâcher prise« )

Ceci a pour effet de basculer le cerveau en mode complexe. Et ainsi revenir au centre.

 

Bernard se focalise sur 5 éléments du corps et il se rend compte que la « machine à blabla » s’est arrêtée. Il s’aperçoit que la tension face au désordre n’est plus là, mais qu’à la place il y a un calme mental. Il voit qu’il y a juste des personnes qui ont réalisé des actions dans un autre ordre que lui. Avec d’autres priorités, comme éviter de mettre trop de temps … Bernard prend conscience qu’il n’a pas à mettre de l’ordre, mais à voir l’ordre de « ce qui est ».

 

 

Traverser l’émotion pour ne plus chercher à l’éviter

Comme nous l’avons vu précédemment, le désordre vient d’une stratégie de survie visant à éviter les émotions jugées dangereuses. C’est la focalisation sur l’émotion douloureuse qui réduit la vision. Et engendre une perception de désordre.

Pour me libérer de la tension face au conflit ordre/désordre, je dois traverser l’émotion. Car une fois l’émotion vécue, elle n’est plus perçue comme un danger pour l’inconscient. Et il n’y a plus de focalisation sur l’élément à éviter.

 

Pour traverser l’émotion, je dois dans un premier temps revenir au centre comme indiqué précédemment. Une fois que je me suis focalisé sur 5 éléments, j’ajoute l’émotion que je souhaite éviter.

 

Bernard se centre et pense à la scène où il y a le désordre dans son bureau. Il identifie l’émotion dans le corps et la ressent en même temps que ses pieds, ses mains … Il y a quelques allers-retours entre la machine à blabla et la sensation. Bernard se centre à nouveau et ajoute l’émotion du désordre dans le bureau. Jusqu’à ce qu’il soit à l’aise face à la scène de désordre.

 

 

Le désordre est l’expression d’un ordre inconscient. L’aversion au désordre est un mécanisme de survie d’un enfant en soi pour répondre à une référence.

 

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

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