instant présent

 

Qu’est-ce que l’instant présent

Emilie est toujours en train de s’occuper. Que ça soit au niveau personnel comme au niveau professionnel, elle cherche toujours quelque chose à faire. Et quand elle en train de réaliser une action, elle pense au résultat futur et ce qu’elle aura à faire ensuite. Emilie voit bien qu’elle est comme un hamster qui court dans la roue et elle souffre de cette situation.

 

Ici, l’instant présent est défini comme le fait d’être focalisé sur l’action en cours, sans penser au futur.

 

 

D’où vient la course en avant ?

Une histoire de vie

Lorsque qu’Emilie était enfant, ses parents voulaient qu’elle soit en sécurité et ainsi assurer son bien-être. Pour ce faire, ils lui ont inculqué les « bonnes manières » pour qu’elle puisse bien s’adapter et éviter d’être rejetée. Leur crainte qu’Emilie puisse vivre un rejet ou une émotion désagréable faisait qu’ils étaient très véhéments si elle ne respectait pas les « bonnes manières ». Ceci était très douloureux pour l’enfant qu’elle était. En effet, un enfant a besoin de nourriture affective sinon il meurt (Voir l’expérience de Frédéric II). Pour assurer la survie, l’inconscient d’Emilie a mis en place un enfant protecteur visant à respecter les règles. Il agit comme un juge intérieur pour qu’Emilie respecte la référence familiale et ainsi évite d’être rejetée pas ses parents et avoir l’amour.

 

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire d’Emilie, elle a un schéma inconscient qui vise à respecter la référence « bien/mal » de ses parents. La vie d’Emilie est donc dirigée par une référence extérieure. Elle ne le perçoit pas, car cette référence extérieure s’exprime sous forme de pensée et donc semble venir de l’intérieur.

Cette référence extérieure est identifiable au fait qu’il y a une tension intérieure. Qui est le reflet du conflit entre l’élan de l’être et la répression des figures d’autorité.

 

La course en avant vient de l’enfant à l’intérieur qui cherche à répondre à la référence extérieure intériorisée, qui correspond aux figures d’autorité intériorisées. Il y a comme une pression à faire, à agir de telle ou telle manière.

La course en avant vient d’une stratégie d’évitement de l’être, car pour l’inconscient « être soi » engendrait un rejet de ses parents. Pour combler l’être, l’action est nécessaire et doit être dans la référence familiale.

 

À la lumière de ses explications, Emilie prend conscience qu’elle ne dirige pas vraiment sa vie. Que cette dernière est dirigée par une référence qui vient de l’extérieur. Pensant être adulte, elle réalise qu’elle est comme un enfant qui cherche à faire plaisir à ses parents pour avoir leur amour. Emilie réalise que les tensions qu’elle ressent viennent du conflit entre son élan naturel et la répression du juge intérieure qui correspond aux figures d’autorités intériorisées.

 

 

Une croyance limitante

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire d’Emilie, pour l’inconscient l’amour est possible quand je corresponds à une certaine référence, à un certain modèle. Ce qui engendre la croyance limitante :

  • Le bien-être est conditionné par un résultat : « le bon modèle ».

L’inconscient va donc faire en sorte d’avoir un résultat pour vivre le bien-être. Et tant que le résultat n’est pas présent, il y aura une frustration liée au manque de bien-être.

Autrement dit, ce qui est vécu pendant le temps nécessaire pour atteindre le résultat n’est pas pris en compte. C’est un peu comme s’il y avait un tunnel dans lequel l’inconscient ne ressent pas ce qui se passe, excepté la frustration. Ceci parce qu’il est focalisé sur le futur résultat. En découle la croyance limitante :

  • Le bien-être est dans le futur.

 

Emilie réalise que le fait de ne pas être dans l’instant présent vient du fait qu’inconsciemment elle est focalisée sur le résultat futur, en quête de bien-être. Elle comprend pourquoi elle a la sensation d’être comme un hamster qui court dans la roue.

 

 

Comment vivre l’instant présent

Identifier ce qui me fait sortir de l’instant présent

Comme nous l’avons vu avec l’histoire d’Emilie, il y a un schéma inconscient et des croyances limitantes qui font qu’elle est dans une course en avant.

Pour identifier mes croyances limitantes, je peux me poser les questions suivantes :

  • Pourquoi je me mets ces obligations intérieures qui engendrent une course en avant ?
  • Qu’est-ce que je veux vraiment et qu’est-ce que je fais ?

 

Emilie commence à voir qu’elle s’obligeait à faire certaines choses, car « ça se fait » ! Elle réalise qu’elle ne fait pas les choses pour elle, mais pour répondre à une règle intérieure. Elle décide de mettre de la lumière sur ces règles afin que ces dernières soient au service de ce qu’elle souhaite vraiment.

 

 

Se connecter à soi

Pour se connecter à soi, je peux prendre l’exemple du chocolat. Je ne lis pas 3 livres, demande à 10 personnes autour de moi, pour savoir si j’aime le chocolat ou non. Je le goute ! C’est-à-dire que seuls mes sens me permettent de savoir ce que j’aime.

Par conséquent, je fais attention à utiliser mes sens pour décider de ce qui est bon pour moi.

 

De plus, je peux aussi, identifier les situations qui me donnent de l’énergie. Car il s’agit de moment où je suis pleinement aligné avec qui je suis. Ceci me permet d’identifier différentes facettes de mon être.

 

Enfin, je peux prendre le temps d’identifier mes valeurs profondes. Car elles sont les piliers de mon identité et elles m’apportent de la motivation pour l’action.

 

Emilie décide à partir de maintenant d’arrêter de réfléchir à ce qui pourrait lui apporter le bien-être. Et à ressentir comme l’enfant qu’elle était, ce qui la fait vibrer. En même temps elle s’engage à identifier ses valeurs profondes et à noter toutes les situations qui lui donnent de l’énergie. Ceci afin de mieux de connaitre et de se connecter à soi.

 

 

Si je cherche constamment dans le futur ce qui est dans le présent, je pense la vie sans la vivre. Et je passe à côté du cadeau qu’est la vie.

 

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

instant présent

 

 

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