rejet du cadre

Qu’est-ce que le cadre ?

 

Joël est employé au sein d’une entreprise de logistique. Il doit respecter un ensemble de règle et de procédures pour assurer le bon déroulement des opérations. Joël a l’impression d’être un robot et ne pas pouvoir exprimer son humanité. Il vit le cadre organisationnel de l’entreprise comme une contrainte. Et en même temps, il réalise que toutes ses expériences en entreprise ont été vécues comme un lion en cage. Joël souffre du rejet du cadre et il souhaite s’en libérer.

 

Ici, le cadre est défini comme un ensemble de règles et de procédure.

 

 

D’où vient ce rejet du cadre ?

L’établissement d’un cadre oppressant

 

Lorsque Joël était enfant, ses parents étaient d’une nature inquiète. Ils mettaient tous les moyens en œuvre pour éviter que Joël vive une situation inconfortable. Ils lui disaient :

  • Fais attention de ne pas tomber !
  • Couvre-toi, tu vas être malade !
  • Aie de bons résultats à l’école pour avoir une situation confortable !

S’il ne répondait pas aux injonctions de ses parents, il n’avait pas la nourriture affective nécessaire à son développement. Ce qui pour son inconscient était vu comme un danger de mort (Voir l’expérience de Frédéric 2). Pour préserver sa vie, son inconscient a mis en place un « enfant protecteur » qui s’assure qu’il respecte bien les « règles » de ses parents.

 

Nous pouvons voir que l’inconscient de Joël a mis en place un enfant protecteur qui joue le rôle de « gendarme intérieur ». Ce dernier répète les règles des parents pour s’assurer que Joël ait la nourriture affective nécessaire à sa survie. Étant donné qu’il y a un danger de mort, le gendarme intérieur utilise la force pour arriver à ses fins. Ce qui engendre une oppression pour Joël. La cause de cette oppression est inconsciente et par conséquente cachée. Joël cherche donc la cause de cette pression à l’extérieur.

 

Joël réalise qu’il subit une pression intérieure. Il comprend que la tension intérieure qu’il subit vient d’un schéma inconscient qui passe sous les radars du conscient. Il prend conscience que la cause de sa tension est intérieure et non extérieure.

 

 

La recherche de liberté

 

Une autre part de l’inconscient de Joël, son enfant spontané, a envie de s’exprimer librement et de s’amuser. Le cadre imposé par le « gendarme intérieur » est perçu comme l’interdiction de vivre pour l’enfant spontané. Ce qui veut dire « la mort de l’être spontané« .

Cet enfant spontané est en lutte contre ce gendarme intérieur. Ce  qui engendrait une tension intérieure. L’intention de l’enfant spontané est de vivre la liberté en évitant le cadre.

 

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire de Joël, le rejet du cadre vient de l’enfant spontané qui souhaite vivre la liberté. Pour ce faire, il cherche à détruire l’oppresseur ! En l’occurrence, le « gendarme intérieur ».

L’inconscient a mis en place la stratégie suivante :

  • J’évite le cadre pour vivre la liberté

 

Joël prend conscience que le rejet du cadre vient d’une part de son être qui souhaite vivre la liberté. Il voit qu’il vit la lutte, alors que l’intention est de vivre la liberté.

 

 

Pourquoi éviter le cadre est un enfer-me-ment ?

Le hamster qui court dans la roue

Avant 7 ans, le cerveau est immature, ce qui rend impossible la mise en œuvre de stratégies complexes. L’inconscient ne voit pas qu’il se tire une balle dans le pied J

En effet, pour vivre la liberté, l’inconscient va :

  • Scanner la réalité et identifier ce qui ressemble à un cadre
  • Amener au conscient les éléments à éviter
  • Le conscient cherche à éviter ces éléments du cadre

 

Or, il y aura toujours un cadre, quel que soit l’endroit où je suis. Si bien, que pour vivre la liberté, il va dépenser son temps et son énergie dans le rejet du cadre.

 

Joël réalise que la stratégie de quête de liberté, a l’effet inverse que ce qui est souhaité. Il réalise qu’il ne vivra jamais la liberté s’il attend l’absence de cadre.

 

 

L’absence de structure stable sur laquelle me reposer

Pour les prises de décision, notre cerveau a principalement 2 fonctions :

  • Connu: applique la procédure en stock – rapide et peu couteux en énergie
  • Nouveau: utilise ses capacités d’analyse – lent et couteux en énergie

 

Lorsque je suis en lutte contre le cadre, je suis aussi en lutte contre le cadre intérieur. Ce qui veut dire qu’avoir des procédures intérieures est perçu par l’inconscient comme une oppression.

Or, si je n’ai pas une structure intérieure stable, je suis constamment en train d’analyser. Ce qui a les conséquences suivantes :

  • Je consomme beaucoup d’énergie,
  • je suis plus lent dans mes choix et dans mes actions.
  • Je suis plus facilement submergé par le flot d’information
  • J’ai une agitation mentale importante
  • Temps à chercher ses affaires, ses informations

 

L’inconscient à l’intention de vivre la liberté en rejetant le cadre et je vis un enfer-me-ment.

En réalité, le fait d’avoir une structure claire avec un cadre établi engendre plus de fluidité et de liberté.

 

Joël réalise que rejeter le cadre pour vivre la liberté a des conséquences inconfortables. Il prend conscience que le cadre peut au contraire lui apporter de la liberté.

 

 

Comment se libérer du rejet du cadre

Prendre conscience que le cadre apporte la liberté

Comme nous venons de le voir, le cadre permet de gagner :

  • De l’énergie
  • De l’efficience
  • De la clarté
  • De la paix intérieure

 

L’objet n’est pas d’accepter tous les cadres présentés. Mais d’utiliser le cadre intérieur pour me soulager. L’objet du cadre est de créer une structure claire, est de vivre plus sereinement. Il s’agit d’établir mon cadre et d’interagir avec le cadre extérieur.

La liberté est le choix que je fais par rapport au cadre extérieur, en me reposant sur MON cadre intérieur.

 

Joël prend conscience que sa liberté dépend du cadre sur lequel il se repose. Il comprend que pour être libre, il ne doit pas être dans le rejet du cadre, mais construire son propre cadre.

 

 

Prendre conscience que le cadre est en évolution permanente

Le cadre intérieur est un ensemble de « procédures » sur lesquelles je m’appuie. Ces dernières ne sont pas figées et peuvent être affinées au fur et à mesure de mon expérience.

Le cadre peut se résumer comme des procédures en mouvements. C’est-à-dire que les procédures sont fixes pour pouvoir être appliquées rapidement pour un coût d’énergie moindre. Et qu’elles peuvent être révisées pour mieux répondre à mes besoins.

 

Exemple :

Une procédure est de toujours mettre de l’ordre pour avoir de la clarté. Or, cette dernière peut être coûteuse en énergie et aussi avoir un impact négatif sur ma créativité. Si je veux mettre en ordre avant d’avoir créé quoique soit, je vais avoir du mal à sortir quelque chose. La procédure sera révisée pour la créativité :

– Je jette mes idées dans le désordre

– Ensuite, je mets en ordre mes idées

 

 

L’établissement du cadre intérieur fait appel aux 2 fonctions de décisions du cerveau :

  • Connu : L’application de procédure
  • Nouveau retour d’expérience : Révision des procédures établies

 

Voici une représentation du processus d’établissement du cadre intérieur de la manière suivante :

 

 

 

Joël prend conscience que le cadre intérieur n’est pas figé dans le marbre, mais qu’il s’agit plus d’un processus en constante évolution. Il réalise que ce mouvement répond à son besoin de liberté. Ce qui facilite l’établissement de son cadre intérieur.

 

 

Le cadre intérieur est un processus en mouvement sur lequel je me repose et qui m’apporte de la liberté.

 

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

 

 

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