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Peur de déranger

Qu’est-ce que la peur de déranger ?

Raphaël est informaticien au sein du service informatique d’une grande entreprise. Il travaille correctement et ses tâches sont bien menées. Raphaël a même de très bonnes idées pour augmenter les performances de l’entreprise. Tant au niveau de la conception, pour que les utilisateurs gagnent du temps, que sur la mise en place des systèmes informatiques et leur gestion.

Or, Raphaël a peur de déranger, ce qui fait qu’il n’ose pas aborder ses collègues qui sont en train d’échanger entre eux. Il croit qu’il n’apporte pas de valeur face à ce que les autres apportent. Donc, il n’ose pas couper leur conversation qui à son sens a plus de valeur que lui. Et il ose encore moins aborder les personnes qui sont hiérarchiquement au-dessus de lui. Si bien qu’il n’exprime pas ses idées qui ont pourtant de la valeur pour l’entreprise. Raphaël souffre de cette situation et il souhaiterait s’en libérer.

Ici, la peur de déranger est définie comme la peur de briser ce qui a de la valeur.

D’où vient cette peur de déranger ?

Une perception erronée d’un cerveau immature

Lorsque Raphaël était enfant, ses parents souhaitaient ce qu’il y a de mieux pour lui. Ils voulaient que Raphaël ait de bonnes relations et pour ce faire, ses parents lui ont appris les « bonnes manières ». Ils réprimaient ses « mauvaises manières ». Pour l’enfant, cette répression était perçue comme un rejet de ses parents. Pour un enfant totalement dépendant, le rejet est perçu comme un manque de nourriture affective. Ce qui pour l’inconscient est associé à la mort (Pour aller plus loin voir l’expérience de Frédéric II). Pour éviter la mort, l’inconscient met en place les stratégies d’évitement des comportements. L’inconscient de Raphaël a compris que la « bonne référence », celle qui a de la valeur, vient d’une autorité extérieure. L’inconscient met donc en place une stratégie qui scanne l’extérieur pour identifier la « bonne référence ».

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire de Raphaël, son inconscient perçoit la valeur à l’extérieur. Ce qui fait, qu’il a enregistré indirectement qu’il n’a pas de valeur en lui.

En effet, avant 7 ans le cerveau est immature. Il ne peut traiter que des choses simples et les stratégies mises en place sont du type binaire :

  • C’est blanc ou noir
  • C’est bien ou mal
  • C’est à l’extérieur ou à l’intérieur

Si bien que quand l’inconscient comprend que la valeur est à l’extérieur, implicitement il enregistre qu’il n’y a pas de valeur à l’intérieur.

À la lumière de ses explications, Raphaël réalise qu’il se donne moins de valeur que les autres. Il comprend que sa peur de déranger vient de la faible valeur qu’il se donne. Raphaël voit qu’il s’estime peu à cause d’un schéma inconscient venant de l’enfance. Qui lui fait croire qu’il y a une « bonne référence » à l’extérieur.

Une mauvaise perception de la valeur

Ce n’est qu’après 7 ans que la partie du cerveau qui traite la complexité se développe pour être pleinement mature à 25 ans.

Avec ce cerveau, nous pouvons voir que la valeur est à l’intérieur ET à l’extérieur. Pour illustrer ceci, prenons l’exemple d’une personne qui a besoin de construire sa maison. Cette dernière n’a pas toutes les compétences pour construire sa maison. Il va faire appel à différents corps de métier :

  • Maçon
  • Électricien
  • Couvreur

Chacun de ses corps de métier a de la valeur et est rémunéré pour la valeur qu’il apporte dans la construction de la maison.

En même temps, la personne qui fait construire va rémunérer les différents intervenants. Et il peut le faire, car il offre ses compétences, sa valeur en échange d’une rémunération. Et c’est parce que ses compétences ont de la valeur qu’il est rémunéré.

Nous pouvons voir que la construction d’une maison vient d’un ensemble de valeurs.

Une personne est comme une maison, elle est composée d’un ensemble de compétences qui peuvent être :

  • L’organisation
  • La créativité
  • La persévérance
  • La communication
  • L’expertise d’un domaine précis

Si bien que Raphaël qui est informaticien n’est pas uniquement compétent en informatique. Il a des compétences complémentaires :

  • Un excellent esprit de synthèse
  • Une bonne capacité à modéliser
  • Une bonne capacité d’écoute

Raphaël restreint sa valeur à l’informatique. Or, sa valeur vient la combinaison de l’ensemble de ses compétences. Il ne voit pas que sa valeur vient de ce qui est simple pour lui et compliqué pour les autres.

Raphaël prend conscience que ce qui est évident pour lui ne l’est pas obligatoirement pour les autres. En se remémorant plusieurs situations passées, il réalise qu’il voyait des choses que les autres ne voyaient pas. Aussi qu’il faisait des choses plus facilement que ses collègues. Raphaël s’aperçoit qu’il était focalisé sur ce que les autres voyaient ou faisait mieux que lui, ce qui l’empêchait de voir sa différence, sa valeur.

Comment se libérer de la peur de déranger

Prendre conscience de ma valeur

Dans un premier temps, je dois prendre conscience de mon unicité et de ma valeur. Ma personnalité est complexe et est composée d’un certain nombre de talents (Pour aller plus loin, vous êtes libre de lire l’article Comment identifier son talent et l’exprimer ?). C’est la combinaison de mes talents qui fait mon unicité et ma valeur.

Pour mettre en lumière ma valeur, je peux identifier :

  • Quelles sont les choses qui sont simples pour moi et compliquées pour les autres.
  • Les compliments que des personnes m’ont faits.
  • Les activités qui me donnent de l’énergie quand je le fais.
  • Les occupations où je ne vois pas le temps passer

Raphaël se rend compte qu’il écoute plus que les autres, qu’il aime concevoir des systèmes, modéliser et que quand il fait ça, il ne voit pas le temps passer et ça lui donne de l’énergie. Il voit aussi qu’il aime faire des recherches pour comprendre comment les choses fonctionnent. De plus, il est souvent sollicité par son entourage pour trouver des solutions aux problèmes. Il est valorisé pour cette capacité.

Prendre conscience de mes limites

Une fois que j’ai clairement identifié mes talents, je vais voir l’autre côté de la pièce du talent. Par exemple, si je suis très doué avec l’ordre et l’organisation, je vais être moins à l’aise avec le désordre et la créativité.

Cette étape est importante, car si une personne me rejette pour mon manque de créativité, je serai que mon talent et ma place est au niveau de l’ordre et l’organisation.

Inversement si je suis à l’aise avec le désordre et la créativité, si une personne juge mon manque d’organisation, je serai à l’aise, car je serai que mon talent et ma place est au niveau du désordre et de l’organisation.

Raphaël se rend compte qu’il est très doué pour modéliser, conceptualiser et qu’il est moins doué pour la déco ou danser. Il comprend que tout le monde pointe dans un domaine et moins dans un autre. Qu’il n’y a pas de personnes douées partout !

Pendre conscience que je ne peux pas réellement déranger

Personne ne peut vous diminuer sans que vous y consentiez. – Eleanor Roosevelt

Si je vais parler à une personne et que cette dernière ne veut pas parler, elle peut me le dire ou me le faire savoir. Elle a le pouvoir de dire oui ou non.

Si j’ai n’ose pas aller la voir, car je pense que je vais la déranger, je pense à sa place. Je fais le choix à sa place, je vis sa vie à sa place.

Pourquoi je ne lui laisse pas le choix ?

Pourquoi je ne la laisse pas vivre sa vie ?

Qui suis-je pour lui voler sa vie ?

Je ne peux pas réellement déranger si je suis clair dans mes intentions. Si mon intention est de dire bonjour, de partager une idée, d’échanger ou de demander de l’aide… Je vois que je n’ai pas pour intention de la déranger.

Et si je respecte la personne, je vais voir si elle est disponible pour cette intention ou non. Je ne vais pas insister en cas d’indisponibilité.

Raphaël prend conscience que penser déranger une personne c’est vivre la vie de l’autre. Il s’aperçoit que si l’autre n’est pas disponible il peut lui dire. Et que s’il respecte le retour l’autre, il ne peut pas le déranger.

Prendre conscience que c’est de la posture haute

Inconsciemment, cette peur de déranger c’est mettre une distance avec l’autre. C’est vouloir le contrôler pour avoir ce que je veux : être apprécié !

Ce qui fait que l’autre est plus un objet que j’utilise pour nourrir mon besoin d’appréciation. Je suis dans le mental, dans le calcul, un peu « au-dessus » de l’autre pour éviter de rentrer en lien et de ressentir une émotion désagréable. Et ceci est ressenti, si bien que je peux être perçu comme distant, arrogant, fier …

Chacun a son pouvoir et je ne peux pas déranger sans son autorisation.

L’intention dans la peur de déranger est le respect de l’autre. Or, je vois qu’en évitant de déranger, je lui vole sa vie, ses choix …

En étant focalisé sur mon intention qu’est le respect de l’autre, je peux passer plus facilement ma peur de déranger.

Raphaël prend conscience qu’il avait comme intention de respecter l’autre en évitant de le déranger. Et il se rend compte qu’il faisait l’inverse. Il est clair avec son intention de respect et pour y répondre il décide de s’entrainer à demander à des personnes avec peu d’enjeux. Pour augmenter au fur et à mesure l’enjeu.

Les gens qui s’opposent à vos idées sont immanquablement ceux qui représentent l’ordre établi que vos idées dérangent. – Anthony Angelo

 

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

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