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émotion

Qu’est-ce qu’une émotion désagréable ?

Charlotte se dit hypersensible. Elle est sujette à de vives émotions et elle en est envahie. Elle n’aime pas subir les émotions de colère ou de tristesse. C’est pour elle très désagréable. Elle souhaiterait se libérer de cette situation.

Ici, l’émotion désagréable est définie comme une émotion qui est difficile à vivre. Qui engendre une tension lorsqu’elle surgit.

Le mot émotion vient du latin « emovere » qui signifie « mettre en mouvement ». L’objet de cet article est de voir comment faire en sorte que cette « mise en mouvement » soit plus agréable.

Le processus émotionnel

L’histoire du chat et de la souris

Pour illustrer le processus émotionnel, commençons par l’histoire du chat et de la souris :

La souris est en train de manger du fromage. Elle a une émotion de joie.

Le chat arrive et la souris a peur. Elle fuit.

La souris se trouve acculée contre le mur et cherche à se défendre pour préserver sa vie. Elle est en colère, ce qui engendre la lutte.

Quand la souris voit qu’elle ne pourra pas gagner, elle fait la morte. Qui est un repli sur soi.

Nous pouvons voir avec l’histoire du chat et de la souris qu’il y a 4 émotions principales :

  • La Joie: Qui est l’émotion que le cerveau cherche toujours à reproduire
  • La Peur: Qui engendre comme comportement la fuite
  • La Colère: Qui engendre comme comportement la lutte.
  • La Tristesse: Qui engendre comme comportement le repli sur soi.

Dans le cas de la souris, la Tristesse correspond au comportement de repli sur soi qui est « faire la morte ». Ce processus vient des travaux d’Henri Laborit.

Le déroulement du processus émotionnel

Comme nous l’avons vu plus haut le processus émotionnel se compose de 4 étapes :

Cycle emotionnel

Pour illustrer le déroulement du processus émotionnel, voici l’histoire de Maxime 1 an, qui arrive en crèche pour la 1ère fois.

Maxime est avec les accompagnants de la crèche dans la salle d’activité. Vu que c’est la 1ère fois, il est dans une situation inconnue. L’inconnu est perçu par son inconscient comme un danger. Il n’a aucune maitrise.

Le réflexe est de revenir au connu pour se sécuriser. Maxime cherche donc à fuir cette situation, car il a peur. Or, il n’a pas les moyens de fuir et il se trouve « coincé ». Il entre dans une phase de colère qui vise à rétablir le connu.

Après un moment de lutte et face à son impuissance, il se met à pleurer. Cette tristesse est accompagnée par les adultes présents. Maxime finit par cesser de pleurer et est réconforté.

L’inconscient enregistre à ce moment-là que l’inconnu n’est pas dangereux. Et intègre cette nouvelle expérience dans sa zone de connu.

Maxime a traversé le processus émotionnel la peur, la colère et la tristesse. Et il a élargi sa zone de connu.

Le processus émotionnel permet d’étendre sa zone de connu et l’expansion son être !

Lors d’une émotion, nous passons tous par ce processus qui peut être très rapide. Une émotion dure en moyenne 7 secondes.

Or, je ne perçois pas toujours toutes les étapes du processus émotionnel. Par exemple, je peux être en colère sans avoir perçu la peur qui précédait. Ou, je peux vivre la tristesse sans avoir perçu la colère. Cela ne signifie pas que je n’ai pas passé cette étape. Cela signifie seulement que la rapidité de cette étape fait que je n’ai pas pu la percevoir consciemment.

D’où viennent les émotions désagréables

Le processus émotionnel stoppé dans son cycle

À un moment dans son enfance, quand Charlotte avait 3 ans, elle était avec sa maman dans un supermarché. Elle avait vu un jouet et souhaitait l’avoir. Sa maman ayant dit non, Charlotte était très frustrée. Elle s’est roulée par terre de colère. Face à cette situation, la maman de Charlotte s’est énervée et lui a demandé fermement d’arrêter ça tout de suite !

L’inconscient de Charlotte a perçu cette situation comme dangereuse. Car, si elle n’a pas l’amour de sa maman, elle peut mourir (Lire l’article En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur et voir l’expérience de Frédéric II). L’inconscient a donc mis en place un « blocage » face à ce type d’émotion. Pour éviter de vivre à nouveau cette situation dangereuse et assurer la survie de Chalotte.

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire de Charlotte, le processus émotionnel a été stoppé dans son cycle. Charlotte n’a pas pu vivre sa colère puis la tristesse, pour intégrer que cette situation d’impuissance est sécurisée. Et élargir sa « zone du connu ».

L’inconscient engendre la sensation désagréable

L’énervement de la maman face à la situation dans le magasin génère en Charlotte 2 forces en opposition :

  • Une pulsion de vie : l’envie, la frustration … Le processus émotionnel
  • Une force de répression : le blocage du processus émotionnel et de la pulsion de vie

C’est comme la rencontre de 2 plaques tectoniques. Ceci génère un volcan intérieur et la sensation « désagréable ». Ce qui est appelé « émotion désagréable » est en fait une émotion qui n’a pas terminé son cycle. C’est comme s’il y avait un couvercle sur l’émotion, ça a un effet « cocotte-minute ».

C’est le « blocage » de l’inconscient qui est responsable de la sensation « désagréable ». Et non l’émotion.

À la lumière de ses explications, Charlotte comprend que l’origine de son mal-être ne vient pas de l’émotion, mais du blocage de l’émotion. Elle réalise que c’est 2 forces en opposition qui engendrent la tension qu’elle vit.

Comment se libérer des émotions désagréables

Prendre conscience qu’il n’y a pas d’émotion désagréable

Comme nous l’avons vu, ce n’est pas l’émotion qui est désagréable, mais le blocage de cette émotion. Si je souhaite me libérer d’une tension émotionnelle, je dois agir sur la cause, qui est le blocage de l’émotion.

Nous pouvons imaginer que la sensation désagréable du « volcan intérieur » vient :

  • D’un enfant à l’intérieur qui exprime une émotion
  • Et d’un adulte à l’intérieur qui utilise la force pour l’empêcher de s’exprimer

L’émotion est l’enfant en nous qui cherche à s’exprimer avec ses moyens.

Le blocage est l’adulte qui n’accueille pas l’enfant tel qu’il est. L’adulte a plus de moyens que l’enfant pour accueillir les émotions et il fait porter son incapacité à accueillir cette émotion sur un enfant de 3 ans. Il s’agit de l’usage de la force sur un enfant pour éviter de vivre ses émotions.

Note : Il ne s’agit pas ici de juger l’adulte, car, même si d’un point de vue purement fonctionnel, l’adulte n’a pas rempli sa fonction. L’humain lui a fait au mieux par rapport à sa structure inconsciente qui vient de son histoire de vie. Cet angle de vue permet d’accueillir plus facilement l’émotion, qui est finalement un enfant qui est réprimé. C’est l’état d’accueil, que permet cette vision d’un enfant réprimé, qui est important. La sensation désagréable que nous vivons vient de la force de répression que nous maintenons.

Charlotte prend conscience qu’elle voulait se débarrasser de ces émotions désagréables. Elle voit en fait, qu’elle voulait se débarrasser de l’enfant qui n’a pas été accueilli. Et qui, dans un besoin criant d’être accueilli, s’exprime à nouveau. Elle se rend compte qu’elle était violente envers cet enfant.

Clore le processus émotionnel

Une fois que je suis dans une posture d’accueil, je peux accueillir l’enfant qui a été réprimé. Je peux accueillir une émotion et la laisser terminer son processus : Peur è Colère è Tristesse.

Pour ça, je localise « le volcan intérieur » dans le corps :

  • Boule dans le ventre, la gorge …
  • Oppression sur le cœur …

Ensuite, je ressens :

  • L’enfant qui est en train de s’exprimer
  • ET en même temps, l’adulte qui cherche à mettre le couvercle.

Une fois que je mets en conscience l’adulte qui bloque l’expression de l’enfant, il a beaucoup moins de pouvoir que lorsqu’il était caché, car inconscient.

Je peux me focaliser uniquement sur la sensation corporelle de l’émotion de l’enfant qui n’a pas terminé son cycle. Je peux ainsi accueillir la sensation dans le corps et laisser l’émotion terminer son cycle.

Mon expérience est qu’il y a des allers-retours avec les pensées. Ce qui correspond à la tentative de se « débarrasser » de cet enfant qui s’exprime. Je peux débrancher la partie du cerveau qui est à l’origine de cette tentative en le « saturant » d’information. Ceci en prenant conscience en même temps :

  • De mes pieds dans mes chaussures
  • De mes cuisses sur la chaise
  • De mes mains
  • De mes épaules
  • De ma respiration

Je reviens ainsi dans le corps et j’accueille l’émotion. Jusqu’à ce que l’émotion soit traversée.

Charlotte ressent la boule qu’elle a dans la gorge. Elle prend conscience qu’il y a une volonté de « dégager » cette émotion. Charlotte ressent la violence envers l’enfant qui veut s’exprimer. Elle comprend que c’est comme l’enfant à la crèche. Il doit passer par les différentes étapes du processus émotionnel. Ayant conscience de ce qu’il vit, elle reste avec la sensation, sans vouloir la changer. Juste laisser exprimer ce qui doit être exprimé. Elle réalise qu’il y a de nouvelles tentatives de « dégager » l’enfant qui s’exprime. Elle revient dans la sensation uniquement. Et après plusieurs allers-retours, elle sent que l’émotion a terminé son cycle. Elle est apaisée.

Il n’y a pas d’émotion désagréable, il n’y a que des enfants qui ont un besoin criant d’être accueillis

Sébastien Thomelin – accompagnant de l’être

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