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Conflit relationnel

Qu’est-ce qu’un conflit relationnel ?

Arnaud est en couple avec Emma et ils sont en conflit. Cette dernière lui reproche d’être désordonné. Elle dit qu’elle doit ranger et porter son problème d’ordre. Arnaud est touché par ce reproche. Il souhaiterait qu’elle soit bien pour avoir une relation apaisée pour vivre le bien-être. Et en même temps, il se sent attaqué et se défend. Ceci engendre un conflit relationnel. Arnaud souhaite sortir de cette situation qui le fait souffrir.

Ici, le conflit relationnel est défini comme l’opposition entre une volonté de vivre le bien-être et un refus d’une réalité.

Emma vit un conflit relationnel, car il y a une opposition entre :

  • Son besoin d’ordre pour vivre le bien-être
  • Le comportement d’Arnaud

Arnaud vit un conflit relationnel, car il y a une opposition entre :

  • Son besoin d’harmonie pour vivre le bien-être
  • Le comportement d’Emma

À la lumière de ses explications, Arnaud commence à voir que le conflit relationnel ne vient pas vraiment de l’extérieur, mais de l’intérieur.

D’où vient ce refus de réalité qui engendre le conflit ?

Lorsqu’Arnaud était enfant, ses parents souhaitaient qu’il connaisse les « bonnes manières », qu’il soit poli, sage …. Ses parents lui ont, d’un côté, transmis les bonnes manières de leur point de vue, et d’un autre côté, ils ont sanctionné les « mauvaises manières », toujours de leur point de vue. L’inconscient d’Arnaud a donc enregistré qu’une personne, une identité devait entrer dans une référence jugée « bonne ». C’est-à-dire qu’il y a des comportements qui peuvent exister et d’autres non. Les comportements qui ne doivent pas exister doivent disparaitre. Ce qui pour le cerveau immature d’un enfant, veut dire « détruire » les mauvais comportements.

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire d’Arnaud, il y a des parties de son « Moi« , de son « Je » qui ont été réprimées. Et son inconscient les a interdits pour avoir l’amour de ses parents afin de pouvoir survivre (Pour aller plus loin, voir l’expérience de Frédéric II et lire l’article « En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur« )

De plus, avant 7 ans, nous disposons d’un cerveau immature, qui n’a pas les moyens de mettre en œuvre des stratégies complexes. Quand un comportement est réprimé, il s’agit d’un rejet et d’un manque d’amour pour l’enfant. Ce qui est perçu par l’inconscient comme un risque de mort. L’inconscient de l’enfant n’a pas d’autre choix que de mettre en place une stratégie simple, d’évitement du comportement. Sinon il meurt.

Cette stratégie d’évitement vise à éliminer, à détruire les comportements jugés dangereux. La destruction de ces comportements se fait :

  • À l’intérieur, par la répression de parties de notre être, notre « Moi », notre « Je »
  • À l’extérieur, par la répression de comportements interdits exprimés par les autres

C’est les protections mises en place par l’inconscient, qui cherche à éviter les « mauvais » comportements, qui vont engendrer un conflit relationnel. Le conflit n’est pas réellement envers l’autre, mais envers son comportement. Sauf, que la peur du comportement interdit par l’inconscient, va se focaliser sur ce dernier et va réduire la personne au comportement interdit.

Arnaud comprend que le conflit vient du fait, que l’énervement d’Emma est un comportement interdit chez lui. Et que son inconscient veut « éviter » ce comportement en le réprimant. Avec comme logique : « S’il n’y a plus d’énervement, Arnaud vivra des relations harmonieuses ». Or, cette stratégie de répression engendre l’inverse.

La négation de la réalité vient d’une vision réduite de la réalité, due à un mécanisme inconscient de survie.

Comment se libérer des conflits relationnels

Prendre conscience que Moi et l’autre ne pouvons pas être autrement !

Pour que le conflit existe, il faut absolument croire que « je devrais être autrement que comme je suis » et le revers de la médaille, est la croyance « l’autre ne devrait pas être tel qu’il est ».

Or, scientifiquement, nous savons que l’inconscient peut traiter 400 milliards de bits d’information/seconde. Et que le conscient peut traiter seulement 2000 bits d’informations/seconde. L’inconscient traite les informations de sa mémoire et du contexte, puis, à l’aide des stratégies qu’il a en stock, il prend une décision. L’inconscient fait toujours le meilleur choix possible par rapport à son niveau d’information.

En fonction du contexte dans lequel l’enfant a évolué et les rencontres qu’il a faites, sa structure inconsciente contient un certain nombre d’informations (croyances, stratégies …). Et, la rencontre avec un contexte donné, va générer une décision, un comportement … La personne ne peut pas faire autrement.

Ensuite, après la décision et le comportement qui en a découlé, il peut y avoir une pensée du type : « J’aurais dû faire autrement !  »

Or, cette pensée arrive après l’expérience. Elle est possible, car le retour d’expérience a apporté de nouvelles informations. Et c’est seulement avec ces nouvelles informations qu’il est possible de penser que j’aurais dû faire autrement.

À la vue de ce mécanisme de l’inconscient, Arnaud comprend qu’il ne peut pas vraiment se tromper et qu’Emma non plus. Que les réactions sont le reflet d’une histoire de vie, mis en lumière par un contexte. Ses réactions sont les protections de l’inconscient qui continue à jouer leur rôle. C’est la vie qui protège la vie !

Si l’inconscient n’avait pas mis ses protections, je serais mort. Ce qui veut dire que si j’étais autrement que comme je suis, je serai mort. Il en va de même pour les autres.

  • Dire que je devrais être autrement, c’est dire que je devrais être mort !
  • Dire que l’autre devrait être autrement, c’est dire qu’il devrait être mort !

Le conflit relationnel, vient de cette croyance que moi et/ou l’autre pourrait être autrement. Or c’est impossible. Ceci ne veut pas dire que je tiens plus compte de rien ni de personne. Il s’agit d’être responsable au sens anglais responsability (Response Ability), qui est la capacité de réponse par rapport à ce qui est. Et non la culpabilité liée au passé. (Lire l’article « Comment se libérer de la culpabilité« )

Compte tenu de mon histoire de vie et de celle de l’autre, ce n’est pas possible que ça se soit passé autrement. Qu’est-ce que je peux faire maintenant avec ce qui est là. Avec mes réactions inconscientes et celles de l’autre ?

Accueillir les parties de mon être qui ont été réprimées

Comme nous l’avons vu avec l’histoire d’Arnaud, les réactions face au comportement d’Emma, il s’agit d’une protection inconsciente. De la réaction d’un enfant protecteur qui  protège un enfant qui n’a pas été accueilli tel qu’il était.

Identifier l’interdit

Dans le cas d’Arnaud, il s’agit de l’énervement. Il l’a identifié en voyant qu’il réagissait quand Emma s’énervait.

Cette identification du comportement interdit permet de mettre en lumière la part de l’enfant qui a été réprimé. Je peux imaginer cette enfant qui a eu ce comportement réprimé. Je peux le ressentir dans mon corps.

Arnaud ressent cet enfant réprimé, comme s’il pleurait. Cet enfant est triste de la rupture de lien avec l’autre. Arnaud sent une oppression sur le cœur.

Accueillir la part de l’enfant qui a été réprimé

Une fois que j’ai identifié mon enfant réprimé, je peux lui donner ce qu’il attendait de la figure d’autorité au moment de la création de la protection inconsciente. Je peux l’accueillir et le laisser exprimer son émotion, quelle qu’elle soit.

Arnaud prend un coussin dans les bras pour matérialiser son enfant réprimé. Il prend soin de cet enfant et lui fait comprendre qu’il est là pour prendre soin de lui. Que lui, le grand Arnaud, sera toujours là pour l’accueillir tel qu’il est. Arnaud sent son oppression sur le cœur diminuer au fur et à mesure qu’il reste avec son enfant réprimé. Jusqu’à ce que le cœur soit libre de toute sensation désagréable.

Si j’étais différent de ce que je suis, je serais mort. Si tu étais différent de ce que tu es, tu serais mort. Rencontrons-nous dans notre humanité !

Sébastien Thomelin – Accompagnement de l’être.

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