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Violence en Soi

Qu’est-ce que la violence en Soi

   

Manon est très en colère contre son frère Martin. Ce dernier a emprunté sa voiture sans lui demander et il a eu un accident. Sans voiture, Manon se retrouve en difficulté pour se rendre à son emploi et Martin refuse de porter la responsabilité de son acte. Devant un tel comportement, Manon sent qu’elle contient énormément de violence en elle. Elle insulte son frère qui fait la sourde oreille et fuit l’échange.

   

Ici, la violence en Soi est définie comme une émotion désagréable souvent associée à des pensées destructrices, qui engendre un comportement violent.

   

D’où vient la violence en Soi

   

Lorsque Manon était enfant, elle a appris à « respecter » selon les règles de ses parents.Il y avait des comportements qui ont été interdit : 

   On ne ment pas !
   On ne vole pas !
   …

Pour l’inconscient de Manon, ne pas respecter une règle était synonyme de rejet de la part de ses parents.(Lire l’article « En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur« )  Cette situation de non-amour est perçue par l’inconscient comme un risque de mort (Voir l’expérience de Frédéric II). Cette peur de mourir engendre une stratégie de destruction du comportement interdit. Que ce comportement soit exprimé par Manon ou par une autre personne. Ceci dans l’intention d’avoir l’amour des parents et ainsi vivre le bien-être.

   

Avant 7 ans, le cerveau de l’enfant est immature et face à une émotion trop intense, la seule stratégie possible pour l’inconscient est de détruire le stimulus qui engendre cette émotion. C’est cette stratégie de destruction est à l’origine de la violence.

Cette stratégie à l’inconvénient d’être destructrice des comportements interdits :

  • Extérieur : Des personnes de notre entourage qui ont ces comportements
  • Intérieur : Des parts de soi qui ont été interdites dans l’enfance : autodestructeur

   

À la lumière de ces explications,Manon comprend qu’elle est violente envers son frère, car il a un comportement qui est interdit chez elle. Et l’enfant protecteur inconscient qui a moins de 7 ans, fait tout ce qu’il peut pour éliminer ce comportement, par peur de manquer d’amour des parents, par peur de mourir. Elle réalise aussi qu’elle a des comportements auxquels elle n’a pas accès. Ce qui veut dire qu’elle n’a pas accès à tout son être, car des parts de son être ont été réprimées. Manon aimerait savoir comment se libérer de ses schémas violents en soi.

 

La violence vient de la répression d’un adulte sur un enfant. C’est cette violence du passé qui s’exprime dans le présent.

  

Je me rappelle que la violence reste un langage de peur, de désarroi et d’impuissance. Et non de puissance comme on le croit trop souvent. – Jaques Salomé

 
Comment se libérer de la violence en Soi

Prendre conscience que la violence c’est la vie qui sert la vie

Dans un premier temps, il est important de comprendre que si l’inconscient n’avait pas mis en place ces schémas violents, je n’aurais pas pu avoir la nourriture affective nécessaire à mon développement. Et je serai mort !

La violence est une stratégie simple de survie, qui n’est pas adaptée à la complexité de la réalité. Et c’était la seule solution possible au moment où l’inconscient l’a mis en place.

Chaque schéma inconscient violent est un enfant protecteur, qui protège un enfant qui a été réprimé. (Lire l’article « Pourquoi le mal vient de l’amour« ).

Pour se libérer de la violence, il faut comprendre qu’elle a une raison d’être là : servir la vie !

Afin de pouvoir entrer en lien avec l’intention première de cet enfant protecteur, et ensuite le pacifier.

Si je veux que quelqu’un m’écoute, si je commence par lui mettre un claque, je doute que j’aie toute son attention ensuite. Je dois d’abord entrer en lien avec lui, avant d’exprimer ce que j’ai à lui dire. Si je suis violent envers ma violence, je ne fais qu’alimenter le cycle de la violence.

Œil pour œil et tout le monde devient aveugle

   

Manon réalise qu’elle était très dure envers ses comportements violents. Elle voit qu’elle était violente envers sa violence. Elle prend conscience qu’elle ne peut pas se libérer de la violence avec la violence.


   

Accueillir l’enfant qui a été réprimé

Comme nous l’avons vu, la violence est l’expression d’un enfant qui a été réprimé. Il s’agit d’un enfant protecteur qui par peur de manquer d’amour, fait tout pour détruire ce qui est interdit.

Cet enfant protecteur est en protection, il a peur que l’enfant blessé qu’il protège soit touché à nouveau. Il va donc lutter contre toute tentative de force à son égard. Par contre, l’enfant protecteur n’a pas peur de l’amour, de l’accueil.

Pour se libérer de la violence, il s’agit d’accueillir l’enfant à l’intérieur qui est en défense.

  

Identifier dans le corps la sensation liée à la violence en Soi

Il s’agit d’identifier l’enfant qui a été réprimé. Et ressentir que sa peur du non-accueil engendre de la violence.

Manon ressent comme un poids sur la poitrine et la gorge. Elle ressent la tension que cette violence génère au niveau corporel.

   

Ressentir et/ou visualiser l’enfant en colère, qui n’a pas été accueilli

Une fois l’identification sensorielle de l’enfant réprimé en soi, il s’agit de ressentir son besoin d’accueil. Qui peut être perçu comme une peur d’être rejeté.

   

Manon sent cette peur et cette colère de l’enfant non accueilli qui est sur la défensive. Elle le visualise comme un guerrier caché derrière une grosse pierre. Avec un regard apeuré, prêt à bondir s’il sent une attaque. Elle ressent le dilemme dans lequel il est : se protéger et être en lien.

   

Accueillir l’enfant qui a été réprimé

La violence vient d’un couvercle qui a été mis sur l’énergie de la colère d’un enfant. Ce qui a donné un effet « cocotte minute » et fait monter la pression, jusqu’à engendrer la violence.

L’objet est d’être en présence avec l’enfant en colère, sans intention de le changer. Il s’agit d’accueillir sa colère, jusqu’à ce qu’elle soit traversée.Pour ça, il faut se centrer sur quelque chose qui m’ouvre le cœur : un bébé, un chaton, un chiot …

Et rester en présence avec cette enfant, avec comme unique intention de le laisser exprimer ce qui a été réprimé. Afin que la pression tombe et que l’inconscient voit qu’il n’est pas mort quand l’interdit est exprimé. Ce qui a pour effet de rendre inutile le système de défense.

   

Manon pense aux chatons qu’elle aime beaucoup. Elle reste avec cette sensation en présence de l’enfant qui est caché derrière sa pierre. L’enfant se détend au fur et à mesure qu’il voit qu’elle n’a aucune intention à son égard. Manon reste en présence avec lui un moment pour qu’il ait confiance et qu’il puisse se sentir libre d’exprimer ce qu’il a à exprimer. 

Jusqu’à ce que l’enfant soit détendu et que la sensation corporelle soit dissipée. Ensuite, elle repense à la situation avec son frère et elle s’aperçoit qu’elle n’a plus de tension intérieure. Et qu’en même temps, elle sent de la détermination calme et va exprimer clairement sa déception quant à son comportement. Et elle entamera les démarches judiciaires s’il ne prend pas ses responsabilités.

   

   

C’est parce que je suis en paix avec ma propre violence que je peux choisir la non-violence » – Marshall B. Rosenberg

   

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

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