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Erreur

Qu’est-ce que l’erreur

Alexandra est employée au sein du service marketing d’une grande entreprise. Elle est très sensible aux personnes qui pointent ses erreurs. Dans une telle situation, Alexandra se sent vraiment mal et fait tout pour corriger l’erreur. Cette peur fait qu’elle est constamment dans la crainte de se tromper. Et elle vérifie 10 fois ce qu’elle fait. Et lorsqu‘elle est en réunion, elle est sur le qui-vive, car elle craint qu’une personne pointe une chose qu’elle aurait mal faite. Ceci engendre beaucoup de tension et consomme énormément d’énergie. Alexandra souffre de cette situation et souhaite s’en libérer.

Ici, l’erreur est définie comme quelque chose qui ne devrait pas être, quelque chose à corriger.

D’où vient la peur de l’erreur

Lorsqu’Alexandra était enfant, ses parents étaient très exigeants. Ils la reprenaient quand elle avait un comportement qui n’était pas adapté selon eux. Pour un enfant de 3 ans, être repris constamment, être jugé est synonyme de rejet. Ce que l’inconscient de l’enfant enregistre, c’est qu’il ne doit pas être tel qu’il est. Qu’il doit correspondre au « bon modèle » ! Ce modèle est LA Vérité ! Sortir de ce modèle engendre une rupture de lien avec les parents. Ce qui, pour un enfant totalement dépendant, est synonyme de mort. Pour des raisons de survie, l’inconscient enregistre qu’il faut toujours chercher « LE bon modèle », afin d’être en lien et avoir la nourriture affective nécessaire à sa survie (Pour aller plus loin, lire l’article En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur et voir l’expérience de Frédéric II).

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire d’Alexandra, l’inconscient cherche constamment « LE bon modèle » pour éviter de ressentir l’émotion de rupture de lien avec ses parents.

Le schéma inconscient qui a cette stratégie à l’âge de l’enfant, au moment de la création de cette stratégie. C’est ce que j’appelle un enfant protecteur. Ce dernier met tous les moyens en œuvre pour appliquer sa stratégie, afin d’avoir la nourriture affective nécessaire à sa survie.

Même si je suis adulte, ce qui a peur de l’erreur est un enfant en moi qui est en quête de lien.

À la lumière de ces explications, Alexandra comprend que la peur de l’erreur qu’elle ressent est un enfant en elle. En revisitant les scènes où elle avait cette peur, elle prend conscience qu’elle se sentait comme une petite fille « en dessous » d’une grande personne. Elle réalise qu’elle était la petite fille qui est dépendante des parents qui détiennent « LA Vérité ». Elle souhaite maintenant savoir comment se libérer de ce schéma.

Comment se libérer de la peur de l’échec

Prendre conscience que je porte ce qui ne m’appartient pas

Les parents ont appris à Alexandra qu’elle pouvait faire des « erreurs« . Or, la réalité, c’est que lorsqu’Alexandra avait un comportement qui était appelé « erreur », les parents parlaient de l’inconfort de la réaction émotionnelle que cela engendrait en eux.

Ils interdisaient à Alexandra un comportement, car ils ne pouvaient pas vivre l’émotion que cela générait chez eux. Par exemple, ils pouvaient réprimer Alexandra si elle était en colère dans un magasin, car ils avaient honte. Et ils ne pouvaient pas intégrer l’émotion que générait chez eux le regard des autres.

Le moyen de justifier cette répression d’un adulte envers un enfant était de se cacher derrière le concept d’erreur. Ainsi, ils pouvaient fuir la responsabilité de leurs propres émotions en la faisant faire porter à l’enfant.

Note : L’objet ici n’est pas de juger le comportement des parents. D’autant que personne n’est blanc ou noir, mais plutôt blanc ET noir. Se focaliser sur un angle de vue et réduire la vision est utile seulement pour reconnaître l’enfant qui a été victime à un moment précis. Afin de pouvoir établir un lien avec lui.

Et même si la fonction d’adulte n’a pas été remplie, au niveau de l’humain ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient (compte tenu de leurs histoires de vie et de leurs structures inconscientes). L’objet est ici de reconnaître le statut de « victime » de l’enfant qui a été blessé. Sans le reconnaître, il n’est pas possible de l’accueillir. C’est en intégrant le paradoxe suivant que je peux pacifier l’enfant blessé à l’intérieur :

  • J’ai été victime de mes parents. Ils ont été défaillants.
  • Mes parents ont fait au mieux, ils ne pouvaient pas faire autrement vu leurs histoires de vie

Alexandra prend conscience que les jugements de ses parents étaient l’expression de leur incapacité à vivre une émotion. Elle réalise que ses parents n’ont jamais parlé d’elle. Ils lui ont fait porter la responsabilité des émotions qu’ils ne pouvaient pas gérer. Ce qui représente un défaut de responsabilité de l’adulte envers l’enfant. Et en même temps, ils ne pouvaient pas faire autrement, vu leur structure inconsciente au moment des faits. Alexandra voit que la peur de l’échec est un schéma transgénérationnel qui s’est répété jusqu’à elle.

Prendre conscience que l’erreur est un mythe !

Il ne peut pas y avoir « LE bon modèle »

Le concept de l’erreur présuppose qu’une chose ne devrait pas être telle qu’elle est. Ce qui signifie, qu’il y a UNE façon dont les choses devraient être, qu’il y a UNE Vérité. Or, d’un point de vue scientifique, il est impossible de modéliser la complexité. Il y a tellement de paramètres à maîtriser, qu’il est impossible de dire que telle cause va donner tel effet. La raison est qu’un effet est lié à plusieurs causes.

Nous pouvons imaginer la connaissance comme un cercle.

Ballon Connaissance

Plus le niveau de connaissance augmente, plus ma surface avec l’inconnu augmente.

Ballon Connaissance Augmente

Ce qui veut dire que plus j’ai de connaissances, plus je découvre mon niveau d’ignorance.

C’est pour cette raison que les recherches scientifiques existent toujours. Il n’y aura jamais LA Vérité, mais un élargissement du niveau de connaissance. Il n’y aura jamais la possibilité d’avoir « LE bon modèle », mais un modèle incomplet qui permet de mettre en pratique. Par exemple :

  • La théorie de la gravité de Newton permet de construire des voitures qui fonctionnent.
  • Or cette théorie ne fonctionne pas pour le GPS ! Il faut faire appel à la théorie de la relativité d’Einstein.

Il n’y a que des modèles incomplets qui dans un cadre donné fonctionnent et dans un autre cas, ne fonctionnent pas. Il n’y a pas un modèle universel.

Note : Pour ceux qui seraient intéressés pour creuser le sujet, je vous propose de lire :

S’il n’y a pas une référence unique, l’erreur ne peut pas exister !

Comme nous venons de le voir, il n’y a pas UNE référence. Or, pour que le concept d’erreur existe, il faut pouvoir comparer :

  • La situation jugée comme étant une erreur
  • Avec LA Référence, avec LA Vérité

Or, je ne peux jamais détenir la vérité, seulement une vision partielle de la réalité. Mon processus de comparaison est donc faussé.

Par exemple, je peux penser « J’aurais dû faire autrement ! » Mais je compare deux niveaux d’informations différents :

  • Une situation du passé avec un niveau d’information
  • Avec une situation du présent avec un autre niveau d’information grâce au retour d’expérience

Pour croire en l’erreur, je dois croire que j’ai la science infuse, que tout est inné pour moi !

Pour donner une image poétique : pour croire en l’erreur, je dois péter plus haut que mon cul 🙂

Alexandra se rend compte qu’elle pensait qu’elle aurait dû faire autrement. Elle s’aperçoit qu’elle comparait deux niveaux d’information différents. Elle prend conscience qu’elle ne peut pas faire d’erreur, mais juste apprendre avec le nouveau niveau d’information suite au retour d’expérience.

L’inconscient fait toujours le meilleur choix possible !

L’inconscient peut traiter 400 milliards de bits d’information par seconde. Pour établir un choix, il utilise :

  • Les informations du passé liées à son histoire de vie, avec les stratégies à sa disposition
  • Les informations du contexte présent et identifie la meilleure solution possible

L’inconscient ne fait jamais d’erreur ! Il fait toujours le meilleur choix possible par rapport au niveau d’information dont il dispose.

Chaque expérience apporte une nouvelle information. Et enrichit la finesse des choix futurs !

Il n’y a pas d’erreur, il n’y a que de l’apprentis-sage !

Ce qui signifie que ce que j’appelle « erreur » est ce qui me permet d’enrichir mon niveau d’information grâce au retour d’expérience. La peur de l’erreur m’empêche d’expérimenter et ainsi avoir de nouvelles informations.

Alexandra réalise qu’elle limitait son évolution avec la peur de l’erreur. Elle réalise que ce qui est appelé « erreur », est en réalité un levier d’évolution.

Accueillir l’enfant protecteur

Comme nous l’avons vu précédemment, la peur de l’échec vient de l’éducation. Du jugement des figures d’autorité qui est perçu comme une perte de lien pour l’enfant. Et comme un danger de mort pour l’inconscient.

Pour me libérer de la peur de l’échec, je dois entrer en lien avec l’enfant qui a cette peur. Et ensuite, l’accueillir afin de le pacifier (Pour avoir le protocole détaillé, lire l’article En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur). Ceci comporte plusieurs étapes :

Identifier son intention

L’enfant protecteur qui a peur de l’erreur souhaite que je corresponde à la « bonne référence » pour être en lien et avoir l’amour nécessaire à sa survie. Son intention est que je vive l’amour, la sécurité …

Alexandra prend conscience que la peur de l’échec est un enfant qui souhaite son bien-être. Étant donné que cette peur était désagréable, elle était loin de penser que l’intention était le bien-être. Alexandra réalise que derrière cette peur, il y a une volonté d’éviter la rupture de lien pour vivre l’harmonie. Elle voit que cet enfant protecteur a une intention bienveillante et en même temps que sa stratégie pour vivre l’harmonie produit l’effet inverse. Elle prend conscience de son innocence vis-à-vis de l’écart entre l’intention et la stratégie.

Entrer en lien avec l’enfant protecteur

Pour entrer en lien, je dois voir l’intention positive de l’enfant protecteur et l’énergie qu’il met pour cette intention. Même si ce n’est pas adapté. C’est la compréhension profonde de son intention qui permet de l’accueillir et entrer en lien.

Alexandra réalise que l’enfant protecteur a mis énormément d’énergie pour servir l’intention de bien-être. Elle le visualise et le remercie pour toute l’énergie qu’il a dépensée pour elle. Elle le voit se détendre et la regarder avec étonnement. Il est tellement habitué qu’on agisse avec force envers lui.

Lui montrer ce que je vis réellement et l’écart avec son intention

Une fois le lien établi, je vais lui monter l’écart entre son intention et le résultat obtenu.

Après l’avoir remercié et établi le contact, Alexandra explique à l’enfant protecteur qu’elle ne vit pas le bien-être qu’il souhaite. Elle lui montre l’inconfort qu’elle vit et lui demande si c’est vraiment cet état d’être qu’il souhaite qu’elle vive. L’enfant protecteur ayant pour intention le bien-être lui répond que non. Et elle le voit se transformer. Elle sent un apaisement quand elle repense aux « situations d’erreur ».

Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends. Nelson Mandela

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

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