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Colère

Qu’est-ce qu’une colère persistante envers quelqu’un ?

Lucas est très en colère contre son ami Cyril. Ce dernier l’a trahi en lui vendant une voiture qu’il savait défaillante. Et ceci pour ce faire de l’argent. Lucas est profondément en colère, car Cyril a fait passer l’argent avant leur amitié, qui existe depuis 15 ans.

Cette colère est persistante, malgré le fait qu’il essaie de prendre du recul. À tel point, que Lucas est fatigué de cette colère, de ses pensées destructrices  incessantes qui ne cessent d’arriver en son esprit. Il souhaiterait que ça cesse.

Ici, la colère persistante est définie comme des pensées incessantes associées à une fatigue.

D’où vient cette colère persistante ?

Les parents de Lucas n’étaient pas des bouddhas, si bien qu’ils n’ont pas toujours accueilli Lucas pour ce qu’il était. Chaque « non-accueil » était perçu comme une émotion douloureuse de rejet de la part de l’enfant qu’il était. Les situations de « non-amour » sont perçues par l’inconscient comme un danger de mort. (Pour aller plus loin, lire l’article « En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur » et voir l’expérience de Frédéric II). L’inconscient de Lucas a mis en place des protections (enfants protecteurs), qui ont pour fonction d’éviter le comportement qui engendre le « non-accueil ».

Lorsqu’une situation extérieure qui ressemble au comportement interdit, l’enfant protecteur fait tout pour l’éviter. Même si la situation n’est pas la même. Pour ça, l’enfant protecteur inconscient, chercher à changer l’extérieur, en justifiant, argumentant le fait que « j’ai raison » de vouloir changer les choses. Ce stratagème présente aussi l’avantage de penser à la place de ressentir l’émotion. Plus l’émotion dans l’enfance a été douloureuse, plus la réaction est intense.

Lorsque Lucas avait 3 ans, son père, qui avait passé une très mauvaise journée au boulot, c’était énervé après Lucas, qui avait eu le malheur de laisser traîner une voiture sur le tapis. Lucas se réjouissait d’aller à la rencontre de son père qui arrivait et il a violemment été stoppé dans son élan. L’émotion était telle, que l’inconscient a mis en place un enfant protecteur afin d’éviter de revivre cette émotion. Ceci afin d’assurer sa survie. Lorsque Cyril l’a trahi, l’émotion est tellement forte, qu’elle rappelle l’émotion de rejet de son père lorsqu’il avait 3 ans. L’enfant protecteur inconscient qui associe cette émotion à la mort fera tout son possible, pour éviter de la vivre, de la ressentir. Il sera très agité et consommera beaucoup d’énergie, d’où les pensées incessantes et la fatigue.

Comme nous pouvons le voir avec l’exemple de Lucas, une colère persistante est le reflet de la réaction d’un enfant protecteur qui dépense énormément d’énergie pour éviter de ressentir une émotion forte vécue dans l’enfance (Comme une rupture de lien). C’est comme si à l’intérieur de l’inconscient il y avait « une alerte rouge ».

Le problème c’est qu’il n’est pas toujours possible de changer la réalité. Dans le cas de la trahison de Cyril, il n’est pas possible de retourner dans le passé pour changer la situation. Il n’y a donc pas de solution d’évitement de la situation, c’est pour cette raison que l’inconscient boucle, sans trouver de solution.

En général, la seule solution qui se présente est la destruction de la personne qui est à l’origine du déclenchement du processus inconscient. Dans la logique de l’inconscient (qui à moins de 7 ans), détruire la personne, c’est éliminer la cause et apporter la paix. Même si, dans les faits, la destruction de l’autre n’apportera pas la paix, mais la guerre. Or, la peur qui est derrière est telle, qu’il focalise sur ce qu’il souhaite éviter. Ce qui empêche de percevoir la complexité de la situation.

Comment se libérer d’une colère persistante ?

Identifier ce qui est interdit

Une colère est la réaction d’un enfant protecteur qui cherche à éviter un comportement. Afin de ne pas ressentir une émotion douloureuse. Une colère contre quelqu’un est une tentative de l’enfant protecteur de changer ce qui est « interdit » par l’inconscient.

En identifiant ce qui est interdit, je découvre une part de mon être qui a été réprimé par les figures d’autorité dans l’enfance. L’objet étant de se réapproprier le comportement et/ou l’émotion qui fait partie de mon être.

Lucas prend conscience qu’il ne s’autorise pas à mettre un terme à un lien d’amitié. Même si ce lien l’emprisonne. Cette « règle » passe avant son bien-être. Lucas réalise que pour vivre le bien-être de vivre l’amitié, il vit le mal-être. Il voit que l’application de la « règle » quelle que soit la situation engendre de la souffrance. Il décide donc de se réapproprier la capacité de mettre un terme à un lien d’amitié, si ce lien lui coûte plus qu’il ne lui apporte. Il se donne une autorisation de faire passer son bien-être avant une règle.

Dans le cas de Lucas, lorsqu’un lien d’amitié est brisé, un enfant protecteur utilise tous les moyens à sa disposition pour tenter de restaurer le lien. Pour éviter de ressentir l’émotion qu’engendre un lien brisé (en regard à l’expérience qu’il a vécue avec son père). La mise en conscience de ce qui est interdit permet de voir ce qui engendre la souffrance. Et l’autorisation en conscience permet de sortir de cette souffrance.

En accueillant l’enfant qui a été blessé

Comme nous venons de le voir, la colère persistante vient d’un enfant protecteur inconscient qui cherche à éviter une émotion douloureuse. L’enfant protecteur cherche à éviter que le petit Lucas de 3 ans qui a été blessé soit touché à nouveau. Il fera donc tout son possible pour maintenir la garde et protéger son petit blessé.

Pour ça, il faut prendre conscience que les pensées incessantes dans notre tête sont celles d’un enfant protecteur qui est en mode « Alerte rouge ». Ce dernier souhaite changer l’extérieur à tout prix, et surtout nous éviter de ressentir l’émotion perçue comme mortelle.

Nous pouvons par exemple, imaginer cet enfant protecteur, le visualiser, le ressentir … Le voir en train de réagir, tout en ayant conscience que son intention est de protéger un petit enfant blessé.

Si je souhaite, que cette colère cesse avec la force, je n’y arriverai pas. Pour une raison simple, l’enfant protecteur protège son petit blessé avec un tel amour, que la force ne peut rien. Seule la compréhension de l’intention profonde de l’enfant protecteur permettra de rentrer en lien avec lui.

À la lumière de ces explications, Lucas réalise que les pensées incessantes dans sa tête sont celles de son enfant protecteur. Il peut ressentir son agitation intérieure et sa fatigue. Il le ressent comme un sportif qui bien que fatigué, continu toujours. Lucas comprend que l’enfant protecteur ne lâche rien, car il aime son petit blessé et qu’il donnerait sa vie pour lui.

Il s’agit donc de comprendre son intention et d’être présent à côté de lui sans vouloir le changer. Un peu comme si j’avais des graines dans une main et qu’un oiseau était intéressé. Je dois rester immobile, pour qu’il ait confiance et qu’il puisse s’approcher.

C’est pareil avec l’enfant protecteur, je dois être patient pour gagner sa confiance. Je dois être calme et accueillant, pour que ça ne suscite pas de réaction de sa part. Et au fur et à mesure, je peux sentir qu’il se détend.

L’enfant protecteur a peur de la force, pas d’une réelle présence accueillante. Car l’enfant blessé a besoin de ce qu’il n’a pas eu dans le passé, une présence accueillante. Afin de lui apporter ce qu’il n’a pas eu dans le passé.

Laisser l’enfant blessé aller à son rythme afin d’être accueilli par notre présence. Comme l’oiseau qui viendrait à nous pour manger des graines dans notre main. Plus je suis patient, plus le résultat est immédiat.

 Lucas prend le temps de juste de ressenti, sans aucune autre intention. Cette simple action a pour effet de détendre l’enfant protecteur à l’intérieur. Lucas, sans une détente dans son corps et continue à être présent à cette sensation. Jusqu’à ce qu’il ressente une détente.

Pour vérifier, il repense à la situation avec Cyril, pour voir s’il y a une réaction de l’enfant protecteur. Il ressent une légère réaction et réitère l’accueil, jusqu’à ce que l’enfant protecteur soit complètement pacifié et l’enfant blessé, pleinement accueilli.

La colère destructrice est le reflet d’une part mon être qui a été réprimée. D’une rupture de lien. Et de la réaction virulente d’un enfant protecteur qui cherche à protéger son enfant blessé. Ce dernier ayant un besoin criant d’être accueilli.

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

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