Qu’est-ce que l’harmonie ?
Stéphanie est comptable au sein du service comptabilité d’une grande société. Selon elle, son responsable est trop directif ce qui engendre des tensions au sein du service. Stéphanie et ses collègues n’aiment pas la pression que leur responsable leur fait subir. Cette pression à tendance à générer une agressivité entre collègues. Stéphanie souhaite vivre l’harmonie et cette situation l’a fait souffrir. Elle est en lutte envers son responsable qui, selon elle, est à l’origine de ces tensions.
Ici, l’harmonie est définie comme l’absence de tension.
D’où vient ce besoin d’harmonie ?
Lorsque Stéphanie était enfant, ses parents ne s’entendaient pas très bien. Ils se disputaient régulièrement. Stéphanie vivait très mal cette situation qui était très insécurisante pour elle. Comme l’enfant est pleinement vulnérable, il dépend totalement de ses parents. Sans ses parents, l’enfant ne peut survivre. La disharmonie était perçue comme un risque de mort par l’inconscient (Voir l’expérience de Frédéric II). L’enfant cherchait à tout prix à correspondre à ce que ses parents souhaitaient, pour éviter la disharmonie. Et ainsi, assurer sa survie.
Comme nous pouvons le voir avec l’histoire de Stéphanie, l’inconscient cherche à éviter la disharmonie pour assurer la survie. Pour ce faire, l’inconscient a mis en place un enfant protecteur pour s’assurer que la disharmonie soit évitée. Le besoin d’harmonie de Stéphanie repose sur une peur de la disharmonie.
À la lumière de ses explications, Stéphanie réalise que son besoin d’harmonie est en réalité une stratégie de survie. Elle comprend que l’objectif qui se cache derrière n’est pas réellement l’harmonie, mais l’évitement de la disharmonie !
Pourquoi « vouloir » l’harmonie engendre le conflit ?
Stratégies de destruction
Comme nous l’avons vu avec l’histoire de Stéphanie, son besoin d’harmonie repose sur une peur. C’est la survie qui engendre un refus de la disharmonie ! La peur veut éviter l’émotion de disharmonie. Car l’inconscient l’associe à la mort !
Avant 7 ans, le cerveau de l’enfant est immature. Si bien que l’inconscient n’a pas les moyens de mettre en place des stratégies complexes. L’inconscient met en place des stratégies simples et destructrices du type :
- Je détruis la disharmonie pour vivre l’harmonie
Le « Je veux l’harmonie » qui pointe l’extérieur est le reflet de l’inconscient qui veut détruire la situation qui déclenche l’émotion de disharmonie.
Stéphanie prend conscience que derrière son besoin se cache une stratégie de survie destructrice. Elle prend conscience que pour vivre l’harmonie, l’inconscient cherche à détruire.
La réalité est filtrée
L’inconscient à la capacité de traiter 400 milliards de bits d’information par seconde. Et le conscient seulement 2000. Le conscient étant incapable de tout traiter, l’inconscient lui amène ce qui est perçu comme important !
Et pour l’inconscient, ce qui est le plus important c’est la survie. Donc toutes les situations qui selon lui doivent être évitées pour assurer la survie. Si bien que le conscient est face à ce qu’il ne veut pas. Ce qui engendre des boucles mentales du genre :
- L’inconscient scanne la réalité pour éviter la disharmonie et assurer ma survie
- L’inconscient amène au conscient tous les éléments de disharmonie.
- Le conscient cherche à les éviter ce qui engendre un conflit avec la réalité
- Le conflit fait souffrir, si bien que l’inconscient enregistre qu’il faut bien éviter la disharmonie
- L’inconscient scanne la réalité pour éviter la disharmonie …
La stratégie d’évitement de la disharmonie engendre un conflit avec la réalité. Si bien que l’intention de vivre l’harmonie génère le conflit.
Stéphanie prend conscience que l’inconscient filtre la réalité et amène ce qui est perçu comme dangereux. Si bien que l’inconscient va repérer toutes les situations qui risquent d’engendrer un conflit. Et comme son inconscient filtre la réalité, ses choix sont limités aux situations à éviter. Si bien qu’en souhaitant vivre l’harmonie, elle va aller vers toutes les situations de disharmonie. Stéphanie souhaite savoir comme vivre l’harmonie.
Comment vivre l’harmonie ?
Prendre conscience que l’harmonie est un état d’être
L’harmonie est un état d’être et il ne dépend pas des conditions extérieures.
Prenons un exemple pour illustrer mon propos. Personne ne cherche à acheter un iPhone avant que l’iPhone existe. J’ai envie de ce que je connais.
Il en est de même pour l’état d’être, si je souhaite vivre l’état d’être d’harmonie, c’est que je le connais. L’inconscient me fait croire que je dois avoir une condition extérieure pour vivre quelque qui est déjà là à l’intérieur. Ce qui est faux ! (Pour aller plus loin, vous être libre de lire l’article Comment se libérer de la peur du manque).
Stéphanie réalise qu’elle cherche quelque chose qui est déjà là. Que l’harmonie est un état d’être qui est déjà présent en elle. Et c’est le fait de chercher l’harmonie à l’extérieur qui fait qu’elle se « connecte » sur l’état d’être du manque.
Aligner son intention et ses comportements
Ressentir l’intention d’harmonie
L’objet de se connecter sur l’état d’être d’harmonie. Pour ça, je pense à une situation idéale où je vivrais l’harmonie. Je ressens bien cet état d’être dans le corps.
Stéphanie pense à sa situation idéale où ses collègues ont des relations harmonieuses. Elle ressent bien cet état dans son corps. Stéphanie trouve ça très agréable.
Identifier l’écart entre l’intention et les comportements
L’objet est de voir l’écart entre les comportements et mon intention d’harmonie.
Stéphanie pense à la situation où elle est en colère contre son responsable. Elle s’aperçoit que « faire la guerre » ne lui amène pas l’état d’être qu’elle souhaite. Stéphanie réalise que vouloir contrôler l’extérieur n’engendre que des tensions en elle.
Mettre en place de nouveaux comportements
Une fois l’écart identifié, je choisis un comportement qui est plus aligné avec mon intention.
Stéphanie prend conscience qu’elle souhaite vivre l’harmonie en elle. Elle n’a pas de pouvoir sur les autres et que toutes tentatives de pouvoir génèrent des tensions en elle. Stéphanie réalise que le comportement qui lui apportera plus d’harmonie est celui de choisir si elle veut continuer ou non dans ce service. Elle prend le temps de voir ce qui est le plus juste pour elle, ce qui est le plus en harmonie avec elle.
L’harmonie est un état d’être qui est déjà présent et qui ne dépend pas des conditions extérieures !
Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être