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Colère

Qu’est-ce que lutter contre sa colère ?

Antoine est en colère contre ses collègues, car ils le critiquent souvent. Antoine a envie de leur crier leurs quatre vérités. Mais il se retient, car il pense que s’il exprime sa colère ouvertement, ça va générer un conflit plus important que celui qu’il vit actuellement. En même temps, il sent qu’il bout intérieurement. Et cette colère engendre des pensées qui occupent son esprit. Antoine perd son énergie et ne voit pas comment sortir de cette situation.

Ici, lutter contre sa colère est définie comme le fait de bloquer sa colère pour éviter un conflit.

D’où vient cette colère ?

Un besoin de survie

Lorsqu’Antoine était enfant, il devait être sage, sinon il était réprimandé par ses parents. Il n’avait pas le droit d’exprimer qui il était, mais devait correspondre au « modèle » parental. Vu qu’Antoine était totalement dépendant de ses parents, il n’avait pas d’autre choix que de se conformer au modèle et nier qui il était. Ceci pour des raisons de survie (Voir l’expérience de Frédéric II). Son inconscient a créé un enfant protecteur, pour s’assurer que les règles des parents soient respectées, afin qu’Antoine ait la nourriture affective nécessaire à sa survie. Et lorsque l’enfant spontané en lui voulait exprimer qui il était, l’enfant protecteur l’en empêchait en mettant un couvercle sur cette expression. Ce qui a pour effet de créer un effet « cocotte-minute ». D’où la tension intérieure.

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire d’Antoine, la colère est l’expression de l’enfant spontané qui est en lutte contre son interdiction de vivre. C’est comme un loup pris dans un piège. Il est dans un tel besoin de survie, qu’il est prêt à tuer pour vivre. L’enfant spontané est dans la même énergie de survie que le loup. Il a envie de tuer ce qui l’empêche de vivre.

L’enfant protecteur qui assure aussi la survie a aussi la même énergie. Il est prêt à tuer l’enfant spontané qui ne correspondrait pas au modèle des parents. Car sans la nourriture affective des parents, un enfant ne peut survivre.

Le besoin de survie de l’enfant spontané et l’enfant protecteur est tel, que ça génère une tension importante. Cette dernière est très couteuse en énergie et génère de nombreuses pensées (critiques, jugements, justifications, argumentations …).

Antoine prend conscience que la tension qu’il vit intérieurement vient du conflit entre l’enfant spontané et l’enfant protecteur. Il comprend que ce qui a envie de crier ses vérités est l’enfant spontané. Et que ce qu’il l’empêche d’exprimer cette colère est l’enfant protecteur.

La non-responsabilité de l’adulte

Les parents d’Antoine n’avaient pas les moyens de vivre certaines émotions. Lorsqu’Antoine avait un comportement qui ne correspondait pas au « bon modèle », ceci générait une émotion inconfortable chez eux. Et comme ses parents n’avaient pas les moyens de vivre ces émotions, ils interdisaient à Antoine le comportement en question. L’enfant spontané ressentait que les parents faisaient porter leurs émotions. Il voyait que l’adulte faisait porter à l’enfant ce qui ne lui appartenait pas. L’enfant spontané refusait de porter ce qui ne lui appartenait pas, mais il était nié par les parents. Et contraint d’obéir. L’enfant spontané percevait clairement l’injustice de cette situation. Et il était en colère.

Si je me place du point de vue de l’enfant spontané, je peux voir que l’adulte n’a pas joué son rôle d’adulte par rapport à l’enfant. En effet, l’adulte dispose d’un cerveau mature contrairement à l’enfant. Ce qui fait qu’il dispose de plus de moyens pour vivre les émotions que l’enfant n’a pas. Du point de vue du rôle de l’adulte, c’est à lui d’accompagner l’enfant dans l’expression de ses émotions. Donc, de ce point de vue, il y a une défaillance du rôle de l’adulte. En ce sens, je peux rejoindre l’enfant spontanée dans sa perception de l’injustice. Et ainsi, je peux comprendre sa colère.

Antoine, réalise qu’il a en lui un enfant qui lutte face à une injustice. Celle de faire porter ses émotions aux autres. Il comprend que quand les collègues critiquent, ceci fait référence aux parents qui critiquent. Les collègues critiques, car le fait qu’Antoine est comme il est engendre une émotion désagréable pour eux. Ce qui a pour effet d’appuyer sur le bouton « injustice » de l’enfant spontané. Et de le mettre en colère.

Pourquoi lutter contre sa colère est un enfer-me-ment

Comme nous l’avons vu, il y a deux forces en oppositions :

  • L’enfant spontané qui souhaite s’exprimer librement
  • L’enfant protecteur qui empêche l’expression de l’enfant spontané

L’enfant protecteur est en lutte contre l’expression de la colère de l’enfant spontané.

L’enfant protecteur met le « couvercle » sur la colère de l’enfant spontané. Ce qui engendre un effet « cocotte-minute ». La pression augmente et il y a plusieurs cas possibles :

  • Si je suis fatigué, l’enfant protecteur n’aura pas l’énergie de retenir la colère qui va exploser.
  • Si je suis en forme, l’enfant protecteur va renforcer son couvercle.

Quand la pression est vraiment trop forte et qu’elle dure depuis longtemps, la pression peut se transformer en dé-pression.

Le fait de lutter contre sa colère, ne résout rien et engendre les inconvénients suivant :

  • Consommation en énergie importante : fatigue, irritabilité
  • Pensée envahissante: Critique, jugement, justification, argumentation…
  • Capacité d’analyse réduite, car monopolisée par l’enfant protecteur et l’enfant spontané.
  • Bonheur réduit, car le temps et l’énergie sont focalisés sur ce conflit intérieur.

Antoine réalise que le fait de lutter contre sa colère ne lui permet pas de mieux vivre. Il comprend en plus que ça a pour effet d’augmenter la pression intérieure. Il souhaiterait savoir comment se libérer de cette situation.

Comment se libérer de la lutte contre sa colère

Reconnaitre le statut de victime de l’enfant spontané

Comme nous l’avons vu, l’enfant spontané est en colère, car il n’a pas été entendu dans ses besoins. Dans sa vision, il a fait face à une injustice. Il a besoin d’être reconnu dans son statut de victime. Il a besoin d’être rejoint dans sa vision.

Le fait de le rejoindre, fait qu’il n’a pas besoin de lutter pour exprimer sa vision.

Antoine prend conscience qu’il avait tendance à lutter contre sa colère. Il réalise qu’il luttait contre un enfant qui avait vécu une injustice. Antoine comprend qu’il rejoue le comportement de ses parents sur l’enfant. Il réalise la violence de ce mode de fonctionnement, ce qui a pour effet de reconnaitre le statut de victime de l’enfant spontané. Antoine ressent qu’avec  cette perception la tension intérieure baisse.

Accueillir l’enfant spontané dans sa colère

Une fois que l’enfant spontané est rejoint dans sa vision, il a besoin d’être accueilli dans sa colère. Il a besoin de décharger l’énergie accumulée. Pour ça, il faut ressentir dans le corps la sensation de colère de l’enfant spontané. Et accueillir cette sensation pour laisser l’énergie passer.

Le réflexe est de lutter contre la sensation de la colère. C’est l’habitude de rejouer la répression de l’adulte sur l’enfant. Dans ce cas, je prends conscience de ce mécanisme et je reconnais le statut de victime de l’enfant spontané. Puis, je le laisse décharger son émotion.

Antoine ressent la colère de l’enfant spontané dans son corps. Il voit que son premier réflexe est de juger cette sensation désagréable et de vouloir la bloquer. Il prend conscience de fait qu’il rejoue le comportement de ses parents. Puis, reste avec la sensation jusqu’à ce que l’énergie accumulée soit déchargée.

Apporter un complément d’information à l’enfant spontané

Une fois que l’enfant spontané est reconnu dans son statut de victime et qu’il a déchargé l’énergie de la colère, il peut être disponible pour accueillir un complément d’information.

En effet, l’enfant spontané n’a pas les moyens de percevoir la complexité, car son cerveau est immature. Même si je suis adulte, le schéma inconscient à l’âge de l’enfant spontané. Il n’avait donc pas les moyens de percevoir la complexité de la situation. De plus, l’enfant spontané avait une vision réduite, car il était dans une situation de survie.

Je rentre en lien avec l’enfant spontané et je lui explique que l’adulte n’a pas rempli son rôle par rapport à l’enfant qu’il était et que de ce point de vue, il a été victime.

Et en même temps, ses parents ont une histoire de vie. Et comme lui, ils ont été enfants et n’ont pas été pleinement accueillis. Leurs inconscients ont mis en place des systèmes de défense pour assurer leur survie. Sans ses systèmes de défense, ses parents seraient morts et Antoine n’aurait pas pu voir le jour. L’inconscient de ses parents a fait ce qui était le plus juste compte tenu de leur niveau d’information. Ils ne pouvaient pas faire autrement. Du point de vue de la vie, ce qui s’est passé est juste. Et en même temps, du point de vue de l’enfant spontané, ce qui s’est passé est injuste. Les deux visions sont vraies en fonction de l’angle de vue qui est pris.

Antoine réalise qu’il n’a pas été vraiment été victime de ses parents, car ses derniers ne pouvaient pas faire autrement au moment où ils ont agi ainsi. Il voit que c’est la vie qui a protégé la vie. Fort de cette vision, il l’explique à l’enfant spontané en lui et il sent ce dernier se détendre.

La lutte contre la colère est la répression de l’adulte sur l’enfant. L’accueil de l’enfant libère la colère et rend inutile la lutte.

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

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