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Jugement

Qu’est-ce que le jugement

Bernard est consultant qualité au sein d’une société de conseil. Il met en place des processus qualité au sein d’entreprise. Et il est très frustré des résistances qu’il rencontre. Bernard souffre du fait que les personnes ne respectent pas le processus qu’il met en place. Il juge ces personnes d’incompétente et il les trouve bêtes. Car elles dépensent beaucoup de temps et d’énergie en ne respectant pas les procédures mises en œuvre.

Ici, le jugement est défini comme la dévalorisation d’une personne.

D’où vient le jugement ?

La croyance en LA Référence !

Lorsque Bernard était enfant, ses parents souhaitaient ce qu’il y a de mieux pour lui. Ils voulaient qu’il ait le plus de moyens possible pour s’adapter au monde et « réussir » ! Pour ce faire, ils lui ont appris les « bonnes manières ». Et ils jugeaient Bernard si son comportement ou ce qu’il disait correspondaient à « ce qui ne se fait pas ». De plus, ils l’ont poussé à faire des études longues afin qu’il ait un bon métier. Selon les parents de Bernard, c’était la meilleure solution pour lui offrir une vie agréable. Par conséquent, ils le jugeaient  s’il avait de mauvais résultats à l’école. L’inconscient de Bernard a enregistré qu’il fallait répondre à LA Référence de ses parents pour avoir la sécurité et la nourriture affective nécessaire à sa survie (Voir l’expérience de Frédéric II). Son inconscient a donc mis en place un enfant protecteur qui s’assure que « LA Référence » est respectée (Pour aller plus loin, vous êtes libre de lire l’article En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur).

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire de Bernard, l’inconscient a enregistré qu’il y avait « UNE bonne référence ». Et qu’il fallait absolu-ment y adhérer pour des raisons de survie. Son inconscient a donc mis en place un enfant protecteur pour s’assurer que la référence était respectée :

  • À l’extérieur : En cherchant à changer l’extérieur pour qu’il corresponde à LA Référence
  • À l’intérieur : En cherchant à réprimer les parts de l’être qui ne correspondent pas à LA Référence

À titre d’exemple, « être bête » veut dire que Bernard ne correspondait pas à la vision de ses parents. Ce qui pour l’inconscient d’un enfant qui a un cerveau immature, signifie qu’il y a des comportements qui sont « logique » et d’autres qui sont « illogique ». Ce qui veut dire que l’inconscient de Bernard réprimait tout ce qui n’était pas logique :

  • À l’extérieur : En comparant la vision des autres avec SA logique et en jugeant la vision extérieure comme « mauvaise » ! Avec comme intention d’imposer SA logique.
  • À l’intérieur : En jugeant toute incohérence dans ses comportements ou ses pensées. Et réprimant tout ce qui ne correspond pas à « LA Référence de logique » qui lui a été inculquée.

À la lumière de ses explications, Bernard prend conscience que juger les autres, c’est parler de ce qui est interdit pour soi. De plus, il réalise que s’il juge les autres, c’est qu’il se juge lui-même de la même manière. C’est-à-dire qu’il s’interdit l’accès à certains comportements. Bernard s’aperçoit que le jugement est un enfer-me-ment dans une référence !

L’incapacité de vivre certaines émotions

Les parents de Bernard n’avaient pas les moyens de vivre certaines émotions. Certains comportements de Bernard faisaient écho à un comportement interdit chez eux. Ce qui engendrait une émotion. Pour éviter ces émotions, ils ont jugé de « mauvais » le comportement de Bernard. Et il justifiait la répression de ce comportement par UNE logique. Ils se cachaient derrière une justification pour imposer leur vision à un enfant. Ce jugement était perçu par l’enfant comme une rupture de lien. Ce qui pour l’inconscient est une insécurité et un danger de mort.

L’inconscient qui a pour fonction d’assurer notre survie fait tout pour éviter l’émotion de la rupture de lien avec nos parents. Et comme le lien est lié au respect de LA Référence familiale, l’inconscient fera tout pour éviter la rupture avec la référence.

Pour le dire autrement, si Bernard n’est pas lié à une personne par une référence commune, cela fait écho à la rupture de lien d’avec ses parents. Ce qui est perçu comme un danger de mort. L’inconscient cherche donc à éviter cette situation en :

  • Changeant la situation extérieure afin qu’il corresponde à la référence
  • Détruisant la situation extérieure qui est l’élément déclencheur de l’émotion
  • Fuyant la situation pour ne pas être confronté à cette émotion

Le jugement est l’expression de la non-intégration d’une émotion de rupture de lien.

Bernard réalise que le fait de juger les personnes qui ne respectent pas le processus qu’il met en place est un moyen de rétablir un lien. Il voir que c’est un moyen de l’inconscient pour faire entrer la réalité dans SA réalité. Et ainsi rétablir la situation dans ce qui est autorisé par « LA Référence » pour éviter de ressentir l’émotion de rupture de lien. Bernard souhaite savoir comment se libérer de ce mécanisme.

Comment se libérer de l’enfer-me-ment qu’est le jugement ?

Prendre conscience qu’il n’y a pas LA Vérité

Comme nous l’avons vu avec l’histoire de Bernard, l’inconscient enregistre qu’il y a « UNE bonne référence ». Or, notre cerveau ne nous permet pas de voir « LA Réalité ». En effet, notre inconscient à la capacité de percevoir 400 milliards de bits d’information par seconde. Et notre conscient perçoit seulement 2000 bits d’informations par seconde. Je ne peux percevoir qu’une partie de la réalité. Et quand je parle de la réalité, je parle de MA Réalité. Donc quand je juge, je ne fais que parler de moi, de ma perception limitée de la réalité. Et je dis que la réalité devrait correspondre à ma vision limitée. Je cherche à faire entrer la réalité dans « ma référence connue ». Je cherche à me sécuriser par la force !

Il en va de même pour les personnes qui me jugent. Elles perçoivent leur réalité et en aucun cas il ne parle de moi. Ils disent que je ne corresponds pas à leur connu.

La croyance en LA Vérité est un système de survie, ayant pour intention d’assurer ma sécurité via la « maîtrise » de mon environnement. (Pour aller plus loin, vous êtes libre de lire le texte LA Vérité !)

À la lumière de ses explications, Bernard comprend qu’en jugeant ceux qui ne respectent pas les processus, il est en train de se sécuriser. En cherchant à faire entrer cette différence de fonctionnement dans SA Réalité connue. Il réalise que c’est un enfant en lui qui est en panique face à l’inconnu. Et que l’extérieur n’a rien à voir avec la tension intérieure qu’il vit.

Prendre conscience que le jugement est de la répression envers soi

Comme nous l’avons vu, si je juge l’autre, je me juge aussi. Je m’interdis l’accès à certains comportements. De plus, si ces jugements génèrent de l’agressivité envers les autres, cela signifie que je j’ai de l’agressivité envers certains de mes comportements.

Le jugement est la répétition du jugement des parents envers l’enfant que j’étais. Si je juge, je rejoue la répression de l’adulte envers l’enfant qui est en moi. Le jugement engendre de la violence envers soi !

Cette violence envers moi non seulement limite l’expression de mon être et impacte mon bonheur.

Bernard réalise que le jugement est de la violence envers un enfant en soi. Il comprend qu’il rejoue la répression de ses parents envers l’enfant en lui. Il prend conscience que la violence du jugement ne va pas lui apporter la sérénité, mais au contraire un enfer-me-ment ! Cette prise de conscience lui fait voir ses jugements sous un autre angle. Et la compassion pour l’enfant réprimé fait qu’il lui est plus facile d’accueillir les tensions lorsque la réalité ne convient pas à SA Référence.

Traverser l’émotion de rupture de lien

Comme nous l’avons vu, le jugement vient d’une émotion de rupture de lien qui n’a pas pu être vécue. L’inconscient cherche donc à éviter cette émotion par tous les moyens, dont le jugement.

Une des approches pour se libérer du jugement est de traverser cette émotion de rupture de lien.

Pour ce faire, nous allons utiliser une limite de la partie du cerveau qui est à l’origine des émotions. Sa mémoire est limitée à 4-5 éléments et une fois remplie, cette partie du cerveau n’a plus les moyens de recevoir d’autre information. Toute nouvelle information sera dirigée vers la partie du cerveau qui gère la complexité. Et qui sait aussi accueillir les émotions.

Pour « saturer » la partie du cerveau émotionnel, je peux me focaliser en même temps sur :

  • Mes pieds dans mes chaussures
  • Mes jambes sur la chaise
  • Mon dos sur le dossier
  • Ma respiration

Ceci a pour effet de « débrancher » la machine à blabla » et d’accéder à la partie du cerveau qui sait accueillir les émotions. Ensuite, j’ajoute l’émotion liée au jugement. Pour ça, je pense à la situation où je juge et j’ajoute à la liste précitée, la sensation du jugement (Pour aller plus loin vous êtes libre de lire l’article Comment lâcher prise).

Bernard se focalise sur ses pieds, ses jambes … et il sent que la « machine à blabla » s’est arrêtée. Ensuite il pense à la situation où les personnes ne respectent pas le processus. Il ressent une tension dans le corps. Bernard ajoute cette perception aux autres éléments sur lesquels il s’est focalisé. Il sent qu’il y a la « machine à blabla » qui revient. Il se focalise à nouveau sur ses pieds, ses jambes … et la sensation liée au jugement. Après quelques allers-retours pensée-sensation, Bernard peut visiter la situation de non-respect du processus et être à l’aise.

Le jugement est la répression d’un adulte envers l’enfant en soi. Ce juge me fait croire que ça m’apportera le bien-être. Or ce juge-ment car il génère un enfer-me-ment !

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

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