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Qu’est-ce que l’agressivité
Adrien est consultant au sein d’une société de service en informatique. Il est en mission dans de grandes sociétés. Le commercial qui a vendu la mission lui demande de modifier son CV pour qu’il corresponde mieux à la mission. Ce dernier veut ajouter des compétences et des expériences qu’il n’a pas. Afin de pouvoir obtenir la mission. Adrien refuse de mentir et le commercial insiste. Il ressent une forte agressivité envers le commercial. En même temps, il n’ose pas l’exprimer, car « ça ne se fait pas ». Adrien souffre de cette situation et souhaiterait en sortir.
Ici, l’agressivité est définie comme l’envie de « détruire » une autre personne.
D’où vient ce « ça ne se fait pas » vis-à-vis de l’agressivité ?
Une histoire de vie
Lorsque Arien était enfant, ses parents voulaient lui inculquer les « bonnes manières ». Afin qu’il puisse s’adapter facilement avec les autres. Derrière cette volonté d’inculquer les bonnes manières, ses parents avaient une peur du rejet. Et pour éviter qu’Adrien soit rejeté, ils lui ont inculqué leur solution et indirectement, leur peur ! Ce qui fait que lorsqu’Adrien avait 2-3 ans et qu’il montrait de l’agressivité pour avoir ce qu’il désire, il était réprimé. Car pour ces parents, l’agressivité engendre le rejet, car c’est jugé négativement par l’entourage. L’inconscient d’Adrien a enregistré que l’agressivité engendrait un rejet de ses parents. Ce qui pour un enfant vulnérable est un risque de mort (Voir l’expérience de Frédéric II). Pour assurer la survie, l’inconscient a mis en place un enfant protecteur pour éviter l’agressivité.
Comme nous pouvons le voir avec l’histoire d’Adrien, l’agressivité a été interdite dans son enfance. Et son inconscient continue d’éviter l’agressivité, car c’est perçu comme un risque de mort. Même si Adrien est maintenant adulte, la part inconsciente qui cherche à éviter l’agressivité à 2-3 ans.
Adrien prend conscience que le jugement négatif qu’il porte sur l’agressivité vient de son enfance. Il réalise que c’est une répression de sa propre agressivité. En même temps, il rejette l’agressivité des personnes extérieures. C’est la raison pour laquelle il rejette le commercial qui est agressif dans son positionnement. Adrien prend conscience qu’il est agressif envers l’agressivité. Il réalise le paradoxe à l’intérieur de lui, qui va à l’encontre de son intention d’harmonie.
Une croyance limitante
Comme nous pouvons le voir avec l’histoire d’Adrien, l’inconsciente associe l’agressivité à un danger de mort. La croyance est que l’agressivité détruit et par conséquent, il faut l’éviter pour éviter de détruire. La croyance sous-jacente est qu’en évitant la destruction il y aura l’harmonie.
La croyance limitante est :
- Si j’évite l’agressivité, je vis l’harmonie !
Or, l’expérience d’Adrien montre que cette stratégie ne fonctionne pas. En effet, Adrien cherche à éviter l’agressivité et il vit un mal-être.
Adrien réalise qu’il cherchait à éviter l’agressivité pour vivre le bien-être. Il s’aperçoit qu’il vit un mal-être en cherchant à éviter l’agressivité. C’est comme s’il y avait une pression extérieure qui était prête à exploser. Adrien voit qu’éviter l’agressivité est comme mettre un couvercle par-dessus. Ça fait monter la pression, un peu comme une cocotte-minute. Et ceci ne fait qu’augmenter l’agressivité qui est présente.
Pourquoi éviter l’agressivité est un enfer-me-ment ?
Éviter l’agressivité la renforce
Comme nous l’avons vu avec l’histoire d’Adrien, éviter l’agressivité engendre un effet cocotte-minute. Ce qui augmente la pression et donne plus de puissance à cette agressivité.
Pour donner une autre illustration, nous pouvons imaginer que l’agressivité est comme un ballon que j’enfonce dans l’eau. Lorsque ce ballon est relâché, il ne se contente pas de juste aller à la surface. Son élan fait qu’il dépasse la surface de l’eau. C’est la même chose pour l’agressivité. Lorsque cette dernière est contenue, elle sort de manière plus violente.
Adrien voit qu’en voulant éviter l’agressivité, il était en lutte contre l’agressivité à l’extérieur et en même temps, il contenait la sienne. Il prend conscience que vouloir éviter l’agressivité engendre encore plus d’agressivité.
Empêche de poser sa limite identitaire clairement
Comme nous pouvons le voir, la stratégie d’évitement ne fonctionne pas. Cette dernière a été créée avec un cerveau immature. En effet, avant 7 ans nous disposons uniquement du cerveau émotionnel. Cette partie du cerveau n’est pas capable de voir les conséquences des stratégies qu’il met en place. Il s’agit de stratégie de survie du type :
- Si j’évite X je vis Y
Dans l’histoire d’Adrien, cette stratégie s’est construite à 2-3 ans. Et c’est l’immaturité du cerveau qui empêchait de voir qu’éviter l’agressivité allait augmenter l’agressivité. Lorsque nous avons un cerveau adulte, nous pouvons comprendre que l’agressivité ne peut pas être évitée. Il s’agit plutôt de voir comment l’exprimer en accord avec ses valeurs.
L’agressivité est une pulsion de vie. Il s’agit d’une tentative de préservation de son intégrité. Pour illustrer ceci, nous pouvons imaginer le système immunitaire. Lorsqu’il y a un virus, le système immunitaire va combattre le virus pour préserver l’intégrité et la santé.
Il en est de même pour l’agressivité. C’est un gardien qui est là pour préserver toute tentative d’intrusion dans la psyché. Il s’agit donc d’écouter son message. Elle nous dit que notre limite identitaire n’est pas respectée. Pour le dire autrement, l’agressivité signale qu’il est important de :
- Dire OUI à soi
- Dire NON à ce qui ne me correspond pas
L’agressivité bien positionnée permet d’être affirmé. Il s’en dégage une puissance d’affirmation. Comme Martin Luter King, Nelson Mandela, Gandhi… L’agressivité utilisée à bon escient permet d’avoir une limite identitaire claire sans violence.
Adrien prend conscience que l’agressivité n’est pas négative. Mais qu’elle est le gardien de la psyché. Elle nous envoie un message. Il comprend qu’en comprenant que son expression signale que le moment est venu d’exprimer ses limites. Et que ceci évite la pression et la violence qui en découle.
Éviter l’agressivité engendre un comportement manipulateur
Comme nous l’avons vu, éviter l’agressivité ne fait qu’augmenter la pression de l’agressivité. Or, pour garder l’image de la « personne non-agressive », l’inconscient va trouver un moyen de l’exprimer de manière détournée. C’est-à-dire, chercher à détruire l’agressivité tout en préservant l’apparence.
L’inconscient va donc chercher à détruire la personne en cachant son comportement destructeur. C’est-à-dire, qu’il va chercher toutes les failles émotionnelles par lesquelles il peut passer pour détruire la personne. Tout en paraissant être une personne calme et raisonnable.
La recherche de failles émotionnelles vient du fait qu’il s’agit du cerveau émotionnel qui est à l’œuvre dans la stratégie d’évitement de l’agressivité. Dans le cas d’Adrien, il s’agit d’un enfant de 2-3 ans qui cherche à éviter l’agressivité.
Pour illustrer le mécanisme, prenons l’exemple d’un chat. Il sait qu’il peut miauler avec telle personne pour avoir ce qu’il souhaite et qu’avec tel autre ça ne fonctionne pas. Le chat ne dispose que du cerveau émotionnel et il scanne l’émotionnel pour savoir où il peut passer.
C’est le même type de cerveau qui est à l’œuvre, c’est la raison pour laquelle nous avons le même type de mécanisme. La personne va donc passer par l’intellect et va pointer ce qui fait mal, l’air de rien.
Nous avons aussi vu que l’agressivité bien positionnée engendre une affirmation de soi. Or, pour l’inconscient qui cherche à éviter l’agressivité, une personne affirmée est considérée comme un danger. Ce qui fait qu’il va chercher à détruire cette agressivité.
Adrien prend conscience que le fait de vouloir éviter l’agressivité engendre des comportements pervers. En effet, il voulait éviter de paraître agressif. Ce qui fait qu’il cherchait à manipuler le commercial pour le faire changer. Adrien réalise que plutôt que d’affirmer son point de vue et exprimer clairement son refus, il passait par un comportement manipulateur. Or, il n’avait pas la main sur le commercial, ce qui engendrait une impuissance à préserver son intégrité. Ce qui augmentait la pression d’intrusion et augmentait l’agressivité.
Une stratégie d’évitement est une stratégie d’attraction
Comme nous l’avons vu, la stratégie d’évitement a été mise en œuvre à l’âge de 2-3 ans. À cet âge le cerveau est immature. Et il n’a pas les moyens d’appréhender la complexité. C’est-à-dire qu’il ne peut pas voir les conséquences de ses stratégies. Il applique la stratégie de base :
- J’évite X pour vivre Y
Or, ce type de stratégie engendre une boucle mentale (Pour aller plus loin vous pouvez lire l’article Pourquoi j’attire ce que je ne veux pas). En effet, l’inconscient peut traiter 400 milliards de bits d’information par seconde et le conscient seulement 2000. La stratégie d’évitement de l’agressivité va engendrer l’enfer-me-ment suivant :
- L’inconscient scanne la réalité à la recherche des situations d’agressivité
- L’inconscient amène ces éléments au conscient
- Le conscient cherche à éviter l’agressivité et ce qui génère de l’agressivité
- La croyance « Il faut éviter l’agressivité pour vivre l’harmonie » se renforce
- L’inconscient scanne à nouveau la réalité …
Lorsque l’inconscient souhaite éviter l’agressivité, il sature le conscient de situations agressives. Le conscient perçoit de la réalité principalement l’agressivité. Et percevant cette situation, le conscient considère le monde comme agressif, ce qui cautionne en retour le comportement agressif de défense. La perception de la réalité est erronée, mais la personne qui est dans cette boucle mentale ne peut pas le percevoir. Elle vit un enfer-me-ment !
Adrien comprend que l’inconscient filtre la réalité en fonction de ce qui est dangereux pour l’éviter. Et que ce mécanisme engendre une perception déformée de la réalité. Ce qui fait que l’agressivité est plus perçue que ce qui est agréable. Ce qui engendre une vie de lutte et d’agressivité. Adrien prend conscience qu’en écoutant le message de l’agressivité, non seulement il posera ses limites clairement et qu’en retour, il percevra le monde différemment.
L’agressivité est le gardien de l’identité. Seule sa non-écoute engendre de la violence !
Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être
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