Bonheur

 

Qu’est-ce que le bonheur ?

Éric est comptable au sein du service comptabilité d’une grande entreprise. Malgré son évolution au sein de l’entreprise et un salaire intéressant, il n’est pas heureux. Éric a pourtant la maison qu’il souhaitait, la voiture qu’il souhaitait… Et il ressent toujours un manque en lui. Il est toujours en quête de l’élément qui lui apporterait le bonheur. Éric se sent comme un hamster qui court dans la roue. Il souhaiterait sortir de cette situation.

 

Ici, le bonheur est défini comme une sensation de plénitude.

 

D’où vient ce manque insatiable ?

Une croyance limitante

Lorsque Éric était enfant, ses parents étaient de nature anxieuse. Ils voulaient qu’Éric soit bien et pour ce faire, ils cherchaient à éviter les émotions désagréables. Ses parents avaient différentes approches :

  • Ils évitaient la situation
  • Ils satisfaisaient ses besoins rapidement pour qu’Éric arrête l’émotion en cours
  • Ils utilisaient la force pour qu’Éric arrête l’émotion en cours

 

Ses parents fuyaient certaines émotions qu’ils ne pouvaient pas vivre. Ceci en cherchant à contrôler l’extérieur, y compris leur enfant Éric ! L’inconscient d’Éric a enregistré qu’il fallait éviter certaines émotions en contrôlant l’extérieur, afin de vivre le bien-être.

 

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire d’Éric, il y a une croyance limitante qui est créée à partir de la perception de ses parents :

  • L’inconfort vient de l’extérieur
  • L’extérieur est responsable de mes émotions inconfortables

 

Les parents d’Éric ne prenaient pas la responsabilité de leurs émotions et agissaient sur l’extérieur pour s’apaiser.

C’est comme un enfant de 2 ans en crèche qui voit son petit camarade qui a un jeu. Vu qu’il vit une émotion de frustration, il va piquer le jeu à son petit camarade pour réguler son émotion de frustration. Agir sur l’extérieur lui a permis de réguler son émotion.

 

À la lumière de ces explications, Éric réalise qu’il croyait que l’extérieur était responsable de son inconfort comme de son confort. C’est la raison pour laquelle il cherchait avec une nouvelle voiture ou une nouvelle évolution de carrière pour vivre le bonheur.

 

 

Un schéma inconscient d’évitement

L’inconscient d’Éric a mis en place un schéma inconscient visant à contrôler l’extérieur pour éviter des émotions désagréables et vivre le bien être. Pour le dire simplement :

  • J’évite l’inconfort pour vivre le confort.
  • J’évite l’inconfort pour vivre le bonheur

 

Or, cette stratégie vient du cerveau immature de l’enfant. Ce cerveau est incapable de percevoir toutes les conséquences de ses stratégies. L’inconscient est incapable de voir à ce moment-là qu’il est en train de se tirer une balle dans le pied.

En effet, partir du principe que mon bonheur dépend de l’extérieur, rend mon bonheur dépendant de l’extérieur. Si bien que pour être heureux, je suis prisonnier de l’extérieur. Ce qui engendre une quête insatiable de contrôler l’extérieur pour vivre le bonheur. Étant donné que l’extérieur change tout le temps, j’ai toujours quelque chose qu’il faut changer pour être heureux. D’où cette sensation de manque insatiable.

 

Éric comprend pourquoi il a cette impression d’être dans la roue du hamster. Son inconscient cherche à contrôler l’extérieur qui change tout le temps. Il réalise que le bonheur est impossible à atteindre avec ce type de stratégie. Éric prend conscience qu’avec un tel schéma il ne peut vivre que l’insatisfaction et le manque.

 

 

Pourquoi chercher le bonheur à l’extérieur est un enfer-me-ment

L’évitement de l’inconfort attire l’inconfort !

Comme nous l’avons vu avec l’histoire d’Éric, il y a une croyance limitante à la racine :

  • L’extérieur est responsable de mes émotions inconfortables

 

Or, avant 7 ans, nous ne disposons que du cerveau limbique, notre cerveau est immature ! Il est incapable de mettre en place des stratégies complexes. L’inconscient peut traiter 400 milliards de bits d’information par seconde et le conscient seulement 2000. L’inconscient va donc scanner la réalité pour éviter les émotions inconfortables.

Ce qui fait que la croyance « L’extérieur est responsable de mes émotions inconfortables » va engendrer la boucle mentale suivante :

  • L’inconscient scanne la réalité et identifie toutes les situations pouvant engendre une émotion inconfortable
  • L’inconscient amène au conscient toutes ces situations
  • Le conscient cherche à éviter ces situations, car elles engendrent des émotions désagréables
  • La croyance « L’extérieur est responsable de mes émotions inconfortables » est renforcée
  • L’inconscient scanne la réalité pour éviter les émotions désagréables

 

La recherche du bonheur à l’extérieur est une stratégie qui vise à combler un manque intérieur en agissant à l’extérieur. (Pour aller plus loin, vous êtes libre de lire l’article « Comment se libérer de la peur du manque« )

 

Éric prend conscience que sa quête d’éléments extérieurs pour vivre le bonheur engendre l’inverse. Il s’aperçoit que toute son agitation était pour éviter de vivre des émotions désagréables. Et que pour cette intention, il vit des émotions désagréables.

 

Empêche de trouver le bonheur là où il est !

Comme nous l’avons vu, l’inconscient filtre la réalité en fonction de ce qui est important pour lui. Si je pense que le bonheur dépend de l’extérieur, il va filtrer la réalité pour valider ma croyance. Pour ça, il va me montrer que :

  • Si j’ai ce que je souhaite à l’extérieur, je suis bien-être
  • Si je n’ai pas ce que je souhaite à l’extérieur, je suis mal

 

Pour le dire autrement, il valide la croyance limitante suivante :

  • Il me faut une condition extérieure pour vivre le bonheur

 

Or, le besoin de conditions extérieures pour vivre le bonheur un mensonge : Je ne cherche que ce que je connais !

Personne ne cherchait à acheter un iphone avant qu’il existe. Si une personne cherche à acheter un nouvel iphone c’est qu’il sait qu’il existe. C’est la même chose, si je cherche l’état d’être « bonheur », c’est que je le connais !

Je le connais, car cet état d’être est en moi. Une simple expérience permet le vérifier :

  • Imaginer que vous avez l’objet convoité ou la situation idéale que vous cherchez.
  • Vous pouvez ressentir l’état d’être sans même avoir ce qui est convoité
  • Ce qui est convoité est comme un « interrupteur » qui déclenche l’état d’être qui est déjà en moi

 

Chercher le bonheur à l’extérieur, c’est affirmé qu’il n’est pas en moi !

 

L’inconscient nous fait croire qu’il faut une condition extérieure pour vivre le bonheur. Or, comme nous venons de le voir, c’est un mensonge ! De plus, ceci engendre une quête de bonheur sans fin, qui empêche l’accès au bonheur.

 

Pour illustrer ceci, voici une petite histoire :

C’est l’histoire d’un homme qui a perdu sa clé. Il la cherche sous un lampadaire. Arrive un autre homme.

Lumière
— Que faites-vous, Monsieur ?

— Ben… je cherche ma clé.

— Mais êtes-vous sûr que vous l’avez perdue ici ?

— Non, absolument pas. Mais c’est le seul endroit où il y a de la lumière !

 

Ce n’est pas parce qu’il y a de nombreuses pensées venant de l’inconscient qui me fait croire que le bonheur est à l’extérieur que je dois les croire. La clé du bonheur n’est pas obligatoirement là où c’est le plus visible !

 

Éric réalise qu’il croyait les pensées qui lui faisaient croire que le bonheur était à l’extérieur. Il voit que ces pensées sont le fruit de schémas inconscients faisant croire que pour vivre un état d’être intérieur, il faut une condition extérieure. Éric s’aperçoit que ceci est une supercherie. Et il décide d’aller chercher les clés du bonheur là où elles sont !

 

 

« Quand la joie a une cause, elle ne peut pas durer très longtemps. Quand la joie est sans raison, elle reste à jamais ! » – Osho

Sébastien Thomelin — Accompagnant de l’être

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