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Prérequis :

Afin de comprendre ce qu’est l’enfant protecteur, vous êtes invités à lire l’article précédent : En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur ?

L’objet de cet article est de mettre en lumière en quoi le fait de vouloir « intellectualiser » pour aller mieux peut, au contraire, générer de la souffrance. En quoi ce déséquilibre entre l’intellect et le ressenti vient d’un enfant protecteur. Et voir que la pacification de ce dernier rétablit l’équilibre et apporte la sérénité.

Le ressenti et l’intellect ?

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Afin de bien comprendre ce que je mets derrière le mot intellect et ressenti, prenons l’exemple de « brûler« :

  • L’intellect correspond au mot brûler
  • Le ressenti correspond au ressenti de la brûlure.

En quoi le déséquilibre entre l’intellect et le ressenti fige le mouvement de la vie

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Pour illustrer le déséquilibre, nous pouvons imaginer une personne qui collectionne toutes les informations sur ce que brûler veut dire, sans jamais se brûler. Elle essaiera donc de se représenter la brûlure en se rappelant des douleurs déjà ressenties dans le passé. Et n’arrivera jamais à vraiment ressentir ce que signifie se brûler !

La seule chose qui permettrait de faire le lien de l’intellect au ressenti est l’expérimentation. Autrement dit, l’expérimentation permet de passer du savoir (intellect) à la connaissance (lien entre l’intellect et le ressenti).

Pour illustrer ceci, prenons un exemple :

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Coralie veut choisir une glace, mais ne sait pas quel parfum choisir. Elle hésite à prendre un parfum qu’elle ne connait pas. Elle n’arrive pas à se décider et reste à réfléchir sans rien faire.

Le fait de vouloir « savoir » avant de « connaitre » fige le mouvement de la vie.

L’expérimentation pour rétablir le mouvement de la vie

Par l’exemple de Coralie, nous pouvons voir que le fait d’être « coincé » dans l’intellect nous empêche de passer à l’action. Et, par conséquent, empêche le mouvement naturel de la vie qui permet l’apprenti-sage et l’accès à la connaissance.

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Coralie choisit finalement 2 parfums qu’elle ne connait pas. Sur les 2, il y en a un qu’elle n’aime pas. Cette expérience lui a permis d’augmenter sa connaissance des goûts qui existent.

En passant par l’expérimentation, Coralie sort de ses connaissances limitées du « connu ». Et ainsi, elle découvre un peu plus le monde qui l’entoure. Ressentir plutôt que de penser, lui a permis d’être en réel contact avec la vie.

Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.  

Nelson Mandela

Derrière l’hésitation se cache un enfant protecteur

Margo est étudiante et elle hésite pour le choix de ses études. Cette hésitation, génère une émotion qui lui est désagréable. Elle souffre de cette situation.

La question est : qu’est-ce qui fait qu’elle est bloquée dans cette situation de déséquilibre ?

Durant la séance, Margo comprend que son enfant protecteur veut faire le « bon » choix pour son bien !

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Au cours de l’échange avec son enfant protecteur, ce dernier lui explique que son intention est d’assurer qu’elle fasse le bon choix, pour qu’elle soit bien. Dans son histoire, Margo a fait un choix et a vécu une émotion douloureuse. Par conséquent, ce choix a été jugé «mauvais ». À partir de ce moment, l’enfant protecteur s’est créé et faisait tout son possible afin de ne pas revivre ce genre de situation. L’hésitation est l’expression de l’enfant protecteur qui a peur de revivre cette émotion douloureuse.

L’intention de l’enfant protecteur est bienveillante, mais la stratégie mise en œuvre n’a pas l’effet escompté.

Margo explique à l’enfant protecteur l’état de mal-être qu’elle vit avec cette stratégie. Et elle lui demande si c’est ce qu’il veut ? Il lui répond bien évidemment que non. Elle voit alors son enfant se transformer.

Une fois la pacification faite avec l’enfant protecteur, il n’y a plus la peur associée au choix. Et l’action découle naturellement. L’équilibre intellect/ressenti se rétablit naturellement.

L’équilibre via le mouvement de la vie apporte la sérénité

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De manière globale, le déséquilibre entre l’intellect et le ressenti engendre une émotion désagréable. Cette dernière nous informe juste sur le fait qu’il y a un besoin de changement au niveau de la structure inconsciente.

Pour ce faire, il y a 2 approches en fonction de l’intensité de l’émotion :

  1. L’expérimentation permet de rétablir le mouvement de la vie. Par le mécanisme d’apprentissage classique : expérience & retour d’expérience
  2. Dans le cas, où l’expérimentation est difficile, il est bon d’aller rencontrer l’enfant protecteur qui est derrière et d’en prendre soin.

Inversement, une émotion agréable indique que c’est positif pour notre structure inconsciente.

Le secret est l’écoute de soi

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Pour résumer, nous pouvons dire que la vie c’est comme manger un gâteau. C’est agréable donc on mange, par contre on peut aller trop loin et être écœuré. Cette émotion désagréable indique qu’il y a besoin d’un changement. Autrement dit, elle permet de réguler afin de retrouver l’équilibre.

Si on mange le gâteau jusqu’à être écœuré, c’est qu’on a figé ce qui était bon au départ. Et ensuite, on a mangé jusqu’à la fin sans écouter son ressenti à chaque instant pour vérifier si c’était toujours agréable ou non.

Écouter à chaque instant permet d’arrêter quand on ressent que c’est suffisant. Autrement dit, être à l’écoute dans l’instant présent permet d’assurer l’équilibre.

La compréhension de ce mécanisme ne va pas tout changer du jour au lendemain. C’est comme si la lecture d’un livre sur le marathon permettait de courir un marathon.

Il s’agit d’un apprenti-sage. C’est un peu comme le ski. Au début on fait des grands virages d’un bord de la piste à l’autre et au fur et à mesure qu’on s’améliore, on réduit la taille des virages.

Les bords de la piste étant les émotions agréables et désagréables.

Avec le temps on s’approche de la « voie du milieu« . Puis, de l’équilibre entre l’intellect et le ressenti, découle l’action juste.

Là où il y a le choix, il n’y a pas de liberté. Le choix implique la confusion, pas la clarté. Quand on voit très clairement quelque chose, il n’y a pas de choix, il n’y a que l’action. Seul un esprit confus choisit. 

Krishnamurti

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

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