Motivation

 

Qu’est-ce que la motivation ?

 

Dimitri est employé dans le service marketing au sein d’un grand groupe. Bien que sa situation corresponde à « la réussite sociale », il ne prend pas de plaisir dans ce qu’il fait. Il manque de motivation.

Il réalise son job, plus pour répondre à un besoin de sécurité, qu’à une réelle envie. Ce qui fait qu’il a du mal à se lever le matin. Dimitri souhaiterait une vie, où il est motivé par ce qu’il fait. Et ainsi, avoir plus d’énergie à faire ce qu’il fait.

 

Ici, la motivation est définie comme une énergie agréable qui pousse.

 

D’où vient le manque de motivation ?

 

Dimitri était un très bon élève. Il avait de bons résultats à l’école et ses parents l’encourageaient en ce sens. Ils le félicitaient à chaque bonne note. Aussi, ses parents parlaient positivement de ses cousins qui avaient de bons résultats scolaires, d’autres qui avaient une « réussite professionnelle ».

L’inconscient de Dimitri a enregistré que ce qui était « bien » venait d’une autorité extérieure et répondait à certains critères : situation sociale, intelligence …

 

Avant 7 ans, le cerveau de l’enfant est immature et n’a pas les moyens de mettre en place des stratégies complexes. L’inconscient construit une référence de ce qui est autorisé et ce qui est interdit. (Pour aller plus loin, lire l’article « En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur ?« )

Cette référence est le cadre dans lequel Dimitri pourra agir plus tard. Ses actions seront limitées par cet ensemble de croyances. Il sera comme une boule de billard, limitée par des bords.

Les bords correspondent aux stratégies d’évitement de l’inconscient. Aux comportements ou émotions, qui ont été interdits par les figures d’autorité. Les limites du cadre de référence engendrent des émotions désagréables. Il s’agit d’enfants protecteurs qui veillent à ce que le cadre fixé soit respecté, afin d’avoir la sécurité et la nourriture affective nécessaire à son développement.

 

Dimitri prend conscience qu’implicitement, les mauvais résultats étaient interdits. Ainsi que l’échec, la mauvaise image sociale … Il commence à voir le cadre dans lequel il est enfermé.

 

L’inconscient a pour objectif d’assurer la survie en évitant ce qui a suscité des situations de « non-amour » de la part des figures d’autorité (Voir l’expérience de Frédéric II)). L’objet du conditionnement n’est pas l’épanouissement, mais la survie.

Ce qui fait que le cadre fixé n’apporte pas vraiment d’action venant d’une motivation profonde. Mais de la réaction, provenant la peur inconsciente de mourir.

 

À la lumière de ces explications, Dimitri commence à comprendre pourquoi il ne se sent pas épanoui, malgré le fait d’avoir « une réussite sociale ». Il voit qu’il est enfermé dans ce qu’il faut faire pour des raisons de survie inconsciente. Le fait que ce mécanisme était inconscient, il ne voyait pas qu’il réagissait à un conditionnement, plus qu’il agissait à partir de son être.

 

Comment gagner en motivation ?

Mettre en conscience les conditionnements provenant du cadre de référence

L’objet est dans un premier temps de voir, que là où je pensais agir, je ne fais que réagir.

Pour ça, un des moyens pour mettre en lumière le cadre est d’identifier différents types de réactions :

  • Les jugements
  • Les situations qui engendrent des réactions émotionnelles

 

Les jugements sont le reflet des parts de mon être qui ont été réprimées par les figures d’autorités. Ce que j’interdis à l’extérieur, c’est ce que je m’interdis à l’intérieur. J’utilise les jugements pour identifier ce qui m’a été interdit et me le réapproprier.

Les réactions émotionnelles sont aussi, un moyen d’identifier les comportements qui m’ont été interdits. De la même manière que les jugements, je les utilise pour identifier et me réapproprier les parts de mon être qui ont été réprimées.

 

Dimitri voit qu’ils jugeaient les personnes qui donnaient leur point de vue sur une situation. Sans même avoir creusé le sujet. Pour lui, il n’est pas possible de parler, sans suffisamment maîtriser son sujet. Il prend conscience, que cela le bride dans l’expression de qui il est. Dans sa spontanéité.

 

 

Identifier ses valeurs propres

Les valeurs sont des croyances qui me donnent de l’énergie et qui me poussent à agir. À l’inverse de la peur qui coute de l’énergie  et qui me force à réagir.

Un des moyens pour identifier ses valeurs est d’imaginer mon monde idéal. Non, un monde réaliste, mais idéal. Ne pas hésiter à décrire un monde de Bisounours, si c’est ce qui vient J

Ensuite, identifier dans ce monde, ce qui est important pour moi. En le formulant de manière positive.

Par exemple, je peux dire que je veux un monde avec plus de solidarité. Et non, un monde avec moins de compétition 😉

 

Prendre le temps de faire une liste de mes valeurs. Et bien vérifier, qu’elles me permettent de construire. Dans l’exemple ci-dessus, un monde avec moins de compétition n’est pas une valeur, car elle cherche à détruire la compétition. Elle ne pousse pas vers la solidarité, mais au contraire, cherche à s’éloigner de la compétition.

La fuite est l’expression de la peur, et il s’agit d’un enfant protecteur inconscient qui cherche à éviter. Et donc du cadre de référence qui m’a été inculqué.

 

Dimitri souhaite avoir un monde plus en paix. Avec des personnes qui ont des relations harmonieuses. Et qui respecte le talent de chacun, avec un niveau d’égalité.

Dimitri en déduit qu’il a comme valeur la paix, l’harmonie, le respect, l’égalité.

 

 

Identifier le « pourquoi je le fais »

Une fois les valeurs identifiées et le monde idéal décrit , il s’agit maintenant de définir à quoi je veux contribuer dans ce monde. Ce monde idéal est comme son non l’indique est un idéal. C’est le monde vers lequel je tends, une cible et non le monde dans lequel je vis.

  • Je peux m’imaginer sur mon lit de mort et imaginer tout ce que j’ai pu faire pour contribuer à aller vers ce monde idéal. Ceci à ma petite échelle.
  • Je peux aussi imaginer le jour de mes funérailles et imaginer le discours de personnes qui parlent de mes contributions. De qui j’étais, ce que j’ai apporté autour de moi.

Cette partie est importante, car c’est ce qui me permettra d’être le capitaine du navire qu’est ma vie. Et de maintenir le cap en cas de tempête. Ceci définit ma contribution à quelque chose qui est plus grand que moi. Un groupe de personnes, une ville, un pays, la francophonie, le monde … Ceci permet de dépasser ma propre personne. Et encore plus important, permet de dépasser les jugements sur ma personne. Car je ne le fais pas pour moi, mais pour la contribution au monde.

 

Dimitri réalise qu’il souhaite contribuer à un monde plus harmonieux. Il réalise que son expérience en marketing peut servir des entreprises ou associations qui répondent à ses valeurs. Qu’il serait heureux de se lever le matin !

 

 

Identifier la source de sa référence, sa vérité

J’aime le chocolat parce que j’ai fait l’expérience et que j’ai un ressenti par rapport à mon expérience. Ce n’est pas que le chocolat est bon ou mauvais, c’est que MON expérience est agréable ou non. C’est J’aime ou JE n’aime pas. Seul MON ressenti de MON expérience peut m’apporter MA vérité. Car personne ne peut vivre MA vie à ma place, car personne ne peut ressentir ce que JE ressens.

Il y aura toujours des personnes pour essayer de démontrer que mon goût n’est pas « le bon » goût. Comme s’il était possible de définir un goût absolu. Il s’agit d’un petit fascisme déguisé en bienveillance, en bienséance ou bien-pensance.

Exprimer SA vérité, SON ressenti, c’est aussi avoir conscience que les personnes enfermées dans leur conditionnements, vont vouloir détruire ce qui est interdit pour eux. Il s’agit de nos comportements qui sont interdits au niveau de leur inconscient et perçus comme un danger de mort. Le raccourci qui est souvent pris par l’inconscient, est de détruire la personne, afin d’éviter de ressentir l’émotion qui est ravivée par notre comportement.

Quand j’ai une couleur clairement exprimée, je serai aimé comme je serai détesté. C’est un peu comme la publicité anglaise concernant de la pâte à tartiner « marmite » : « You love or you hate » (Vous aimez ou vous détestez) 🙂

 

Il n’y a pas d’échappatoire, je dois choisir entre :

  • Avoir un goût prononcé et être libre :  avec ceux qui aiment et ceux qui détestent
  • Être insipide : ne pas être détesté et ne pas vraiment être aimé non plus

 

Pour garder le cap, il est important de rester connecté à mon « Pourquoi je le fais ».

 

 

La meilleure façon de prédire l’avenir est de le créer. – Peter Drucker

 

 

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

Share This
%d