Qu’est-ce qu’une émotion ?
Une émotion est une réaction à une situation qui engage à la fois le corps et le mental. Sa nature réactive ainsi que son intensité, la différencient des sentiments.
À quoi servent les émotions ?
Les émotions sont comme les indicateurs du tableau de bord d’une voiture. Elles nous montrent ce qui est bon ou non pour nous. Si ça clignote rouge ce n’est pas bon.
Elles nous servent d’indicateur dans les interactions avec notre environnement. En nous signalant ce qui répond à nos besoins ou non.
Prenons le cas d‘une situation où le besoin est satisfait – émotion agréable :
- Je viens de terminer l’écriture de mon livre. Je suis content.
Et une autre situation où le besoin est insatisfait – émotion désagréable :
- Mon responsable ignore notre entente sur mon augmentation salariale. Je suis en colère.
Une émotion nous renseigne sur le succès ou non de la stratégie pour atteindre notre besoin.
Dans l’exemple ci-dessous, Homer a faim (besoin). Il mange un donut (stratégie) et il est content (émotion) :
L’émotion indique le degré de satisfaction du besoin. Visiblement, le besoin de Homer est bien satisfait !
Ce mécanisme émotionnel assure notre équilibre. Et permet de nous adapter à chaque situation afin de satisfaire au mieux nos besoins. Tout en évitant les obstacles et les dangers.
Qu’indique une émotion désagréable ?
Comme nous l’avons vu précédemment, une émotion indique que le besoin n’est pas satisfait. Et si nous regardons plus en détail, nous pouvons voir que cette émotion nait de l’attachement à la stratégie.
En considérant l’exemple de la mésentente sur l’augmentation salariale, nous pouvons nous interroger sur le besoin sous-jacent de l’émotion qu’est la colère.
Le salarié a un besoin de respect de sa valeur derrière l’augmentation salariale.
La stratégie « Augmentation salariale » visant à satisfaire le besoin « respect » peut être schématisée comme suit :
Dans cette situation, le responsable est un obstacle à la stratégie. Étant donné que la personne n’a pas identifié son besoin, l’attention est portée :
- Soit sur la stratégie en cherchant à l’appliquer coûte que coûte : l’augmentation salariale
- Soit sur l’obstacle à la stratégie en cherchant à l’écarter : le responsable
En écoutant son émotion, le salarié prend conscience du besoin qui est derrière. L’augmentation salariale est une stratégie parmi de nombreuses pour satisfaire son besoin de respect. Il peut donc envisager plusieurs stratégies :
Demander une réponse claire de la part de son responsable
Envisager de changer de poste
…
Il comprend aussi qu’un autre besoin rentre en ligne de compte, le besoin de sécurité. Il prend donc toute la dimension de ses besoins à satisfaire. Et assume l’entière responsabilité de la situation dans laquelle il est. Il est libre de choisir ce qui lui convient le mieux.
À titre d’exemple, il peut établir de nouvelles stratégies pour répondre aux besoins de respect et de sécurité :
- Accepter la situation pour répondre à son besoin de sécurité
- Envisager de changer de poste en s’assurant de répondre à son besoin de sécurité
Il prend donc conscience qu’il est pleinement responsable de sa vie et de ses émotions. Que ce se sont ses besoins qu’il a à satisfaire. Et que nul autre que soi n’est responsable de ses besoins.
L’environnement met juste en évidence nos besoins par l’intermédiaire des émotions, mais l’extérieur n’est en aucun cas responsable d’une émotion.
Comment agir face à ses émotions ?
La première chose est de retrouver le calme et prendre rendez-vous avec soi même pour identifier :
- Le besoin sous-jacent
- La stratégie mise en œuvre
- L’obstacle potentiel
En faisant l’exercice d’identifier le besoin qui est derrière une émotion, nous pouvons nous apercevoir qu’un besoin est la stratégie d’un autre besoin. Un peu comme des poupées gigognes.
En prenant conscience des différents éléments du mécanisme émotionnel intérieur, nous sortons de « la machine à laver » des émotions. Nous prenons la responsabilité de ce qui nous arrive et mettons en œuvre de nouvelles stratégies pour satisfaire nos besoins.
Aussi, l’identification d’un besoin, peut mettre en lumière un enfant protecteur (Voir article En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur ?). Dans ce cas, il est bon de mettre en œuvre les moyens que nous avons pour pacifier cet enfant protecteur. Et si besoin se faire accompagner.
Le fait d’écouter ses émotions et les mettre en lien avec ses besoins, favorise le détachement de la stratégie et la reconnexion à soi. Et au fur et à mesure que nous écoutons nos émotions, nous prenons conscience que le côté désagréable des émotions provient de la difficulté à créer le lien avec ses besoins.
Écouter ses émotions et les mettre en lien avec ses besoins contribue non seulement au fait d’être plus en paix avec soi-même et aussi avec les autres. Ceci permet de reprendre du pouvoir sur sa vie. Car nous avons le choix des stratégies à mettre en œuvre pour satisfaire nos besoins.
Dans l’exemple du salarié en désaccord avec son responsable, il a fait le choix de chercher un autre emploi. Et démissionner quand il aura trouvé celui qui lui correspond. Il ne voit plus d’ennemis, et seulement la responsabilité de ses choix.
Sans émotions, il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l’apathie en mouvement
Carl Gustav Jung
Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être
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