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Qu’est-ce que le manque ?
Nicolas est employé dans une société et souhaiterait évoluer dans celle-ci. Il a postulé dans plusieurs propositions en interne et c’est toujours une autre personne qui a eu le poste.Nicolas se sent frustré. Le manque d’évolution professionnelle l’empêche d’être heureux.
Ici nous pouvons voir que le manque est défini comme l’absence d’une condition permettant d’avoir un état d’être :
- Je n’ai pas d’évolution professionnelle => Je ne peux pas être heureux
Cette émotion de manque peut se retrouver dans de nombreuses situations :
- Je n’ai pas la voiture ou la maison que je souhaite
- Je n’ai pas le ou la partenaire de vie que je souhaite
- Je n’ai pas le physique que je souhaite
- …
Le mécanisme de l’émotion de manque est le suivant :
- Je n’ai pas la condition => je ne peux pas avoir l’état d’être
La peur du manque pousse vers l’extérieur pour répondre à une condition qui autorise l’accès à un état d’être intérieur.
Je cherche avant tout à vivre un état d’être
Nicolas cherche à être heureux, c’est son réel objectif. L’évolution professionnelle est une stratégie pour atteindre son objectif.
En échangeant avec Nicolas, je lui fais prendre conscience de son réel objectif, l’état d’être « heureux ». Ensuite, je lui demande d’imaginer qu’il a une réponse positive pour le poste pour lequel il a postulé. De prendre son temps et de bien ressentir comment il se sent.Il dit qu’il ressent de la joie et qu’il est plein d’énergie …Je lui demande s’il souhaite ce poste pour vivre cet état d’être.Il me répond que oui, et c’est pour ça qu’il met autant d’énergie pour évoluer professionnellement.Je lui fais remarquer qu’il a vécu cet état d’être, juste en « imaginant » qu’il avait le poste (sans même avoir le poste). Que cet état d’être est déjà présent en lui et accessible sans même avoir le poste.Il peut, par conséquent, déjà vivre son objectif !
En effet, l’inconscient me fait croire que je cherche mes clés de voiture et que je n’ai pas de voiture.
C’est-à-dire qu’il me fait croire qu’il cherche quelque chose qu’il n’a pas. Or, je cherche ce que je connais.
Personne n’avait envie d’un iPhone, avant que l’iPhone existe. Je n’ai pas envie de ce que je ne connais pas.
C’est la même chose pour l’état d’être. Je n’ai pas envie d’un état d’être que je ne connais pas.
Donc, si je cherche un état d’être, c’est qu’il est déjà en moi.
Nicolas réalise en effet qu’il vit déjà l’état d’être souhaité. Et que ce qu’il cherche est déjà en lui. Il prend conscience de ce que son inconscient lui fait croire qu’il a besoin d’une « condition » pour vivre un état d’être. Ce qui est faux, car il vient de le vérifier.
L’état d’être ne dépend pas des conditions extérieures, car le simple fait de le chercher signifie qu’il est déjà là.
L’inconscient crée un problème en me faisant croire que j’ai besoin d’une condition pour vivre un état d’être. Ensuite, il cherche à résoudre le problème qu’il a créé, en mettant en oeuvre des stratégies pour répondre à la condition.
La peur du manque vient du fait que je me focalise sur la stratégie (emploi, voiture, maison, partenaire …) plutôt que l’objectif qui est l’état d’être.
La sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt
Et de la croyance que je peux chercher quelque chose que je ne connais pas. Croire que je peux manquer d’un état d’être.
Pourquoi l’inconscient cherche ce qu’il a déjà ?
Lorsque je suis bébé, je suis totalement dépendant de mes parents. Lorsque j’ai faim, c’est la présence de l’extérieur qui fait que cette sensation désagréable cesse. Idem pour d’autres situations lorsque je suis bébé. N’ayant pas de capacité de raisonnement à cet âge, ce qui est perçu par l’inconscient c’est que l’état d’être dépend de l’extérieur.
Ce schéma inconscient une fois créé, sera répété en mode « automatique » : l’état d’être dépend d’une condition extérieure.
Nicolas réalise qu’il a tous les états d’être en lui. Qu’il a déjà la plénitude d’état d’être en lui. Cependant, il me confie qu’il ne voit pas ce qui pourrait le motiver maintenant. Il craint de ne plus avoir de motivation si il n’a plus la peur du manque.
D’où vient la motivation s’il n’y a plus la peur du manque ?
Nous sommes souvent habitués à réagir à la peur du manque plutôt qu’à agir. Or nous sommes motivés de nombreuses fois par l’envie, la joie …
- Je peux manger du chocolat pour compenser ou par simple envie.
- Je peux aller voir des amis par peur d’être seul ou parce que j’en ai envie
- …
La motivation sans la peur du manque vient de la joie, de l’envie … Autrement dit, quand la peur du manque disparaît, il reste la joie !
Il y a un élan de l’intérieur vers l’extérieur.
Nicolas réalise le nombre de fois où il a agi par envie, par joie. Et il prend conscience qu’il ne restera pas « scotché » sur son canapé, en réalisant qu’il a déjà la plénitude d’état d’être en lui. Il perçoit une tout autre vision de la vie.
Comment se libérer de cette émotion de manque ?
Comme nous l’avons vu, l’inconscient :
- Crée un problème, en nous faisant croire que nous avons besoin de conditions extérieures pour vivre un état d’être
- Cherche à résoudre le problème, en mettant des stratégies pour remplir les conditions
Pour se libérer de cette émotion du manque, il suffit de déraciner le problème à la source :
- En prenant conscience que mon objectif est l’état d’être et non la condition (qui est la stratégie pour y arriver).
- En prenant conscience que je cherche ce que je connais (que ça soit l’iPhone ou un état d’être).
- En imaginant que les conditions sont déjà là et ressentir ce que ça me fait. Ceci permet de ressentir l’état être souhaité (l’objectif).
- En réalisant que je peux déjà ressentir l’état d’être sans condition.
- En se focalisant sur cet état d’être que je souhaite et le ressentir.
Ne pense pas. Ressens. C’est comme un doigt qui pointe la Lune. Ne te concentre pas sur le doigt où tu vas manquer cette beauté céleste.Bruce Lee
Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être
