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Autorité

Photo : Gustave Deghilage

La réaction face à l’autorité

Sylvain est révolté. Son ami Pierre vient d’être licencié pour faute grave, car il a divulgué des informations concernant un détournement de fonds au sein de sa société. Sylvain trouve inadmissible que les responsables d’entreprises aient le pouvoir de licencier une personne pour ce type de raison. Il a envie de changer les choses, car il trouve ça injuste.

Sylvain est en réaction avec l’autorité que représentent les responsables d’entreprises, ainsi que les politiques qui créent les lois permettant cette situation.

 

La réaction face à l’autorité vient d’un déni de responsabilité

La croyance en l’existence de la victime

La révolte de Sylvain vient du fait qu’il perçoit son ami Pierre comme une victime. Il ne voit pas que Pierre a fait un choix et en subit les conséquences :

  • Soit il divulgue l’information et risque le licenciement
  • Soit il se tait et garde la sécurité de l’emploi

Pierre connait les règles qui régissent la société et les jeux de pouvoir qui existent. Que nous aimions ou pas, c’est une réalité. Face à cette réalité, il a fait un choix.

Or, le choix de Pierre est inconscient, car pour lui ce n’est pas acceptable. La malhonnêteté est interdite au niveau de l’inconscient.

Pierre a grandi dans une famille ou la valeur honnêteté était très forte. Le fait d’être malhonnête engendrait des réactions fortes au sein de sa famille. Son inconscient a donc interdit la malhonnêteté afin de correspondre à la référence familiale et ainsi avoir la nourriture affective nécessaire à son développement. (Pour aller plus loin lire l’article En quoi le juge intérieur est un enfant protecteur)

Pierre n’a pas vu qu’il a fait un choix, car c’est inconscient. C’était une réaction qui était « plus forte que lui ». Il était comme obligé. Il se perçoit donc comme une victime.

Pour Sylvain aussi la malhonnêteté est interdite, ce qui fait qu’il ne voit pas le choix que Pierre a fait. Et le perçoit aussi comme une victime.

Il n’y a jamais eu de victime, mais un choix inconscient non assumé.

 

La croyance en l’existence du sauveur

Il y a une réalité en ce qui concerne les jeux de pouvoir qui existent dans le monde du travail. Et les conséquences de nos actes face à cette réalité. Même si nous n’aimons pas cette réalité, elle est « ce qui est ».

Le fait que Sylvain fasse un déni de réalité, il ne voit pas que Pierre a fait un choix. Il le considère comme n’ayant aucun pouvoir. Ni même celui de choisir. Cette croyance en le non-pouvoir de choisir fait que Sylvain peut justifier sa position de sauveur.

La posture de sauveur vient du fait que je considère l’autre comme une victime. C’est une posture haute, où je suis « au-dessus » de la victime.

Je ne vois pas l’autre comme mon égal. Il a la même capacité de choisir que moi et cependant, je me sens dans l’obligation de le sauver. Il s’agit de pouvoir et d’orgueil déguisé.

Le sauveur se fonde sur un déni de responsabilité de choix.

 

La croyance en l’existence du bourreau

Une fois la victime et le sauveur établis, je peux justifier mon comportement contre le bourreau. En donnant toute la responsabilité de ce qui se passe à ce dernier.

Je dois nier mon pouvoir de choisir pour qu’un bourreau existe. Autrement dit, il faut un mensonge pour que le bourreau existe.

Ainsi, sur la base de ce mensonge, je peux justifier des actes agressifs, voire violents, tout en niant ma responsabilité.

 

D’où vient ce déni de réalité ?

Ce déni de réalité est un schéma inconscient de survie.

Enfant, je ne peux pas m’assumer. Je suis, par conséquent, totalement dépendant de mes parents. Pour une question de survie, je fais le choix de répondre aux règles des figures d’autorités (parents, crèche, école …) pour avoir la sécurité et l’amour nécessaire à mon développement.

Face à cette situation de dépendance, l’enfant que je suis est impuissant. Enfant, je perçois l’autorité comme une contrainte qui « ne devrait pas être ». Je résiste à cette réalité. De ce déni de réalité émerge l’émotion d’impuissance et la naissance de l’autorité extérieure.

L’inconscient a comme intention que je sois libre, et met en place une stratégie qui évite que je vive cette émotion d’impuissance. Il filtre l’environnement pour identifier les potentielles autorités extérieures qui pourraient générer cette émotion.

Pour être libre, l’inconscient focalise son regard sur l’autorité extérieure et filtre la réalité avec ce critère.

Les conséquences de cette réalité filtrée sont que je vois beaucoup plus les autorités extérieures sources d’émotion d’impuissance.

Pour éviter l’émotion d’impuissance, je finis par me focaliser sur ce qui l’engendre. Je me retrouve dans une boucle inconsciente, prisonnier de mon système de défense :

  • Pour être libre, j’évite les autorités extérieures.
  • Pour les éviter, je filtre l’environnement pour les identifier.
  • En les identifiants, ça génère une émotion que je veux éviter
  • Je filtre à nouveau pour l’éviter

Le conflit face à l’autorité extérieur est le reflet d’une émotion d’impuissance non intégrée.

 

Comment se libérer du conflit face à l’autorité

En prenant conscience du choix et de sa responsabilité

En prenant le cas de Sylvain et Pierre, nous pouvons voir que le conflit vient d’un choix non perçu.

Afin de mettre  ce choix en conscience, je peux me poser les questions suivantes :

  • Quel choix inconscient me met en tension vis-à-vis de l’autorité ?
  • Quelles sont les règles du jeu ? (Loi, code du travail …)
  • Quelles sont les conséquences des choix possibles ?
  • Quel choix est le plus agréable pour moi (même s’il y a 2 options désagréables) ?

J’assume mon choix et reprends ainsi le pouvoir sur ma vie. Je sors ainsi de la perception de victime. Et par conséquent, s’il n’y a plus de victime, il ne peut plus y avoir de sauveur ni de bourreau. J’accède à ma liberté de choix, ma propre autorité intérieure.

 

En intégrant l’émotion d’impuissance

Comme nous l’avons vu, le fait d’éviter l’émotion d’impuissance nous fait rentrer dans une boucle mentale et nous emprisonne.

Pour me libérer cette boucle, je dois intégrer cette émotion. Une façon d’intégrer une émotion est de ressentir ce que ça fait dans le corps et la goûter comme si je goûtais un gâteau.

Un réflexe est de repartir dans le mental pour fuir cette émotion. C’est un mécanisme inconscient de protection. Dans mon expérience, il y a des allers-retours entre le ressenti et le mental. Dans ce cas, je reviens dans le corps et je goûte l’émotion.

Au bout d’un moment, l’inconscient voit que je ne suis pas mort en vivant cette émotion. Ainsi le mécanisme de protection n’a plus lieu d’être. Je ressens que l’émotion est traversée quand je peux être avec celle-ci, sans ressentir de désagrément.

Une fois l’émotion intégrée, l’inconscient ne perçoit plus l’autorité extérieure comme un danger. Il n’y a plus de réaction perturbatrice et je peux faire un choix conscient.

L’autorité extérieure n’est plus perçue comme un ennemi, mais comme une personne qui pose ce qu’il veut. Je suis libre de prendre ou non ce qu’il offre, en fonction de mes besoins et envie.

Exemple :

  • Je peux choisir de me mettre sous l’autorité d’une entreprise pour avoir un emploi et salaire qui me conviennent. Tout en me sentant libre.
  • Je peux écouter les scientifiques/spécialiste (médecine …) et choisir ce que je prends, pour faire ce que je souhaite de ma vie. Tout en me sentant libre.

 

Qu’est-ce que l’autorité intérieure ?

Une fois l’émotion d’impuissance intégrée, je peux définir l’autorité comme le fait d’être un marchand de légumes qui pose son stand au marché et fixe ses prix. Ceci sans chercher à convaincre autrui.

Si les personnes sont intéressées, elles viennent acheter mes légumes. Sinon, elles vont ailleurs. Sans jugement de ma part.

En acceptant pleinement l’impuissance, j’accède à ma puissance

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

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