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Limite

Qu’est-ce que le respect de mes limites ?

Véronique est en colère contre son responsable Hubert. Ce dernier est autoritaire et elle a conscience qu’elle n’arrive pas à se faire respecter, à poser ses limites. Elle dit oui, alors qu’elle veut dire non et ensuite elle est en colère. Véronique prend conscience qu’elle ne se respecte pas et elle n’arrive pas à faire autrement. Elle souffre de cette situation et souhaiterait faire respecter ses limites.

Comme nous pouvons le voir avec l’histoire de Véronique, elle ne respecte pas ses limites, car elle dit oui alors qu’elle souhaite dire non. C’est-à-dire que ce qu’elle dit ou ce qu’elle fait n’est pas aligné avec ce qu’elle souhaite vraiment.

Ici, le respect de ses limites est défini comme l’affirmation de soi face aux autres.

D’où vient le non-respect de mes limites ?

Coupé de mes sens …

Lorsque Véronique était enfant, elle devait manger ce qu’il y avait dans l’assiette. Elle n’aimait pas les petits poids et ses parents lui ont répondu qu’elle ne savait pas ce qui était bon ! Ses parents l’ont aussi réprimée, car ils jugeaient certains de ses comportements comme « mauvais », alors que Véronique avait de la joie à l’exprimer. Ces cas s’étant répété plusieurs fois, son inconscient a enregistré que ses sens la trompaient et que LA Vérité venait d’une figure d’autorité à l’extérieur.

Le fait que Véronique avait une information venant de ses sens et une information contradictoire venant des figures d’autorité, l’inconscient de l’enfant a compris que les repères sur lesquels elle doit s’appuyer viennent de l’extérieur.

Il y a une perte de repères intérieurs ! Il n’y a pas d’appuie intérieur ce qui signifie qu’il n’y a pas de « Moi ». À titre d’exemple, cette construction génère des phrases du type :

  • Le chocolat c’est bon

Et interdis l’intériorité :

  • J’aime le chocolat

Véronique réalise qu’elle cherche à justifier sa position en se basant sur une référence extérieure du type :

  • « Ça ne se fait pas ! »
  • « Ce n’est pas bien ! »

Elle voit que ces phrases types n’expriment pas ce qui est vivant en elle, son « Moi ». Véronique prend conscience que cette façon de faire est l’expression de la coupure de son intériorité, de la déconnexion d’elle-même.

Coupé de l’essence !

Si je crois que le chocolat est bon, je ne peux pas intégrer que le chocolat à un goût qu’il lui soit propre et que j’aime ce goût. Je ne vais donc pas comprendre une personne qui n’aime pas le chocolat. Car, je ne vais pas comprendre qu’elle peut aimer des choses que je n’aime pas et inversement.

En passant par les sens, j’accède à l’essence.

Si je n’ai pas intégré que mes sens m’amène une expérience unique qui m’est propre, je n’ai pas intégré mon unicité. Et si je n’ai pas intégré mon unicité, je ne peux pas intégrer l’existence de l’autre. C’est-à-dire que l’autre a une expérience distincte de la mienne.

Si je n’ai pas intégré que mon expérience est unique, je n’ai pas conscience que seuls mes sens sont mes repères ! Je n’ai pas de repères intérieurs, donc je ne peux pas percevoir l’extérieur en contraste. Je ne perçois pas la limite entre l’intérieur et l’extérieur.

Si je ne fais pas la distinction entre mon expérience et l’expérience de l’autre, entre mon intérieur et l’extérieur, je ne peux pas percevoir ce qui me différencie de l’autre. Il n’y a donc pas de limite entre moi et l’autre. L’autre est perçu comme un objet conceptuel, tout comme mon « Moi », mon unicité.

Si je n’intègre pas la limite du « Moi », seule « LA Vérité » existe, seule l’information existe indépendamment des sens : « Les petits poids son bon ».

La déconnexion de ses sens engendre une perte de sens. En découle l’application de règles sans sens. Ce qui génère un système totalitaire. D’où la colère qui cherche à appliquer « le bon comportement ».

 

Si je suis coupé de mes sens, je suis coupé du sens.

Véronique réalise qu’elle est coupée de son intériorité et qu’elle est « perchée » dans des règles du type « ça se fait » et « ça ne se fait pas ». Elle voit qu’elle n’a pas pleinement intégré la limite du Moi, ce qui fait qu’elle ne sait pas clairement quelles sont ses limites. Elle souhaite maintenant savoir comment intégrer ses limites et les faire respecter.

Comment faire respecter mes limites

Intégrer ses limites

Intégrer mon unicité, mon « Moi »

Comme nous l’avons vu, le chocolat n’est ni bon ni mauvais. Il a un goût. Pour intégrer la limite, je dois intégrer la différenciation :

  • J’aime le chocolat
  • Mon ami Léopold n’aime pas le chocolat

En étant connecté à mes sens, j’ai des repères intérieurs. En me basant sur mes ressentis, mon expérience, je peux identifier mon unicité. Et ainsi percevoir la différence entre moi et l’autre.

Je chercher le re-père à l’extérieur, tant que je n’ai pas le père à l’intérieur.

L’accès à mon unicité me permet d’exprimer ce qui est juste pour moi et uniquement pour moi. En ayant conscience que ce n’est pas obligatoirement du goût de l’autre. Je peux ainsi poser ma limite, en exprimant mon unicité.

Véronique réalise qu’elle n’a pas l’habitude de se baser sur son ressenti pour décider. Elle a plus l’habitude de raisonner pour faire le « bon choix ». Riche de cette compréhension, elle décide de s’entrainer à ressentir ce qu’elle aime et ce qu’elle n’aime pas. Puis le noter le soir avant de se coucher, pour bien l’intégrer.

Intégrer le NON !

Certains parents ont du mal à poser le NON avec leur enfant en souhaitant lui éviter de lui faire de la peine. L’intention est bienveillante. Or, l’enfant n’aura pas intégré certaines émotions de frustrations. Il n’aura pas bénéficié de l’aide de l’adulte pour traverser ces émotions, car elles ont été évitées. Les conséquences sont qu’une fois adulte, la personne supportera difficilement la frustration. Et par conséquent, elle aura du mal à accepter le NON. Dit autrement, si elle ne peut pas passer par la porte, elle cherchera à passer par la fenêtre. Bien que la personne soit en souffrance, car elle n’arrive pas à vivre l’émotion de frustration et cherche par tous les moyens à l’éviter, je vais devoir poser le NON. Ce qui sera souffrant pour elle et juste pour moi.

Lorsque je dis NON à quelque chose, je dis OUI à autre chose :

  • Quand je dis NON à la violence
  • Je dis OUI à la non-violence.

Si je n’ose pas dire NON à ce qui ne me convient pas, c’est que je ne dis pas OUI à ce qui me convient. Je dis NON à Moi. L’accès au NON est l’accès au OUI et l’accès à Moi !

De plus, quand je n’ose pas dire NON à un comportement qui ne me convient pas, ceci signifie que je dis OUI à ce comportement. Je l’autorise indirectement.

Ceci a un effet au niveau inconscient, car si j’autorise un comportement à l’extérieur, ceci signifie que je l’autorise à l’intérieur. À titre d’exemple :

  • Si je n’ose pas dire NON à une personne qui me ment pour arriver à ses fins.
  • Je mens pour arriver à mes fins et même si je me le cache pour préserver mon image de « bonne personne ».

En affirmant le NON, j’affirme le OUI à ce que je suis, à mes valeurs. Je suis comme le chocolat, j’ai un goût. Je serai aimé par certains et non par d’autres. Il y a un moi clair bien différencié et il y aura aussi les choix qui vont avec. Cette liberté n’est pas toujours confortable. Il s’agit de faire le choix entre :

  • L’inconfort d’être soi
  • L’inconfort d’être ce que les autres veulent

Véronique prend conscience qu’elle a peur de dire NON. Elle réalise que le fait de ne pas dire non a des conséquences beaucoup plus larges que ce qu’elle pensait ! Elle décide de s’entrainer à dire NON sur des situations qui n’ont pas trop d’enjeux pour le moment. Et augmenter l’enjeu au fur et à mesure.

Intégrer mes limites humaines

Comme je suis un être humain, j’ai des limites physiques. J’ai besoin de sommeil, de manger … Sans nourrir ces besoins, j’aurais beaucoup moins de moyens. Si bien que si je suis fatigué, je ne vais pas avoir les moyens d’aider mon ami Édouard à déménager. Bien prendre conscience de mes limites physiques, me permet de les exprimer plus clairement, plutôt que de les nié, de m’épuiser et d’en vouloir à Édouard.

De plus, j’ai aussi des limites psychologiques. Comme de nombreuses personnes, je n’ai pas été élevé par des bouddhas. Donc, j’ai des schémas inconscients de survie, qui cherche à détruire l’élément déclencheur. En m’énervant contre une personne, ou tout autre comportement destructeur. Or, je ne peux pas tout régler d’un seul coup de baguette magique. Mes schémas inconscients évoluent les uns après les autres.

Pour donner une image, je peux imaginer que chaque schéma inconscient destructeur que j’ai hérité soit un lapin qui court devant moi. Si j’ai 10 lapins qui courent devant moi et que je veux attraper les 10 en même temps, je n’en aurais aucun ! C’est la même chose pour mes schémas inconscients de survie. À vouloir tout régler rapidement, je reste sur place !

Je vais devoir attraper les lapins les uns après les autres et ça prend du temps. Ce qui veut dire qu’étant un être humain, je vais avoir des schémas destructeurs qui vont s’exprimer, le temps que je m’occupe des plus importants de mon point de vue.

Ma limite psychologique fait que mes comportements ne seront pas toujours adaptés. Et c’est en acceptant cette limite que mes comportements seront plus adaptés. Et que je pourrais parfois poser ma limite de manière virulente face à certains types de personnes.

Véronique réalise qu’elle cherchait à être parfaite en évitant d’avoir des comportements agressifs. Si bien qu’elle évitait d’exprimer sa limite à certains moments. Elle prend conscience qu’elle ne pourra pas être parfaite, car c’est impossible de chasser 10 lapins en même temps. Véronique s’aperçoit qu’à certains moments elle n’aura pas les moyens de poser sa limite de manière posée. Elle prend conscience qu’elle est limitée dans la manière de poser sa limite. Véronique comprend qu’être soi et poser sa limite, inclue des conséquences qui peuvent être inconfortable. Ce qu’elle jugeait de mauvais, avant d’avoir cette compréhension.

Identifier mes valeurs et mes besoins

Poser ses limites c’est exprimer ce qui est important pour moi et non changer l’autre. Pour ça, je dois être très au clair sur ce qui est important pour moi :

En connaissant mes valeurs et mes besoins, je peux les exprimer clairement, sans aller chez l’autre. Je prends conscience qu’à certains moments, je ne peux pas répondre à mes besoins et à celui de l’autre. Ce qui pourra générer un inconfort pour mon interlocuteur qui aura un besoin non nourri.

En me reconnaissant qui je suis, en ayant des repères intérieurs clairs, je passe de la lutte à l’affirmation. La reconnaissance de « Moi » engendre la reconnaissance de l’autre. Quand la limite entre Moi et l’autre est claire, je ne ressens plus le besoin de poser une limite. J’exprime simplement qui je suis.

Véronique prend conscience que son besoin de faire respecter sa limite avec son responsable vient du fait qu’elle n’était pas claire sur ce qu’elle était, ce qu’elle aimait, ses besoins, ses valeurs… Elle réalise que faire respecter ses limites n’est pas lié à une lutte envers l’extérieur, mais à une connaissance de soi, de son intériorité et de son affirmation.

Vouloir poser une limite est l’expression d’un choix que je dois faire, face à deux situations inconfortables. Je suis face à ma limite, face à moi-même.

Sébastien Thomelin – Accompagnant de l’être

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